Avant son discours très attendu ce lundi soir, Emmanuel Macron reçoit de nombreux élus dans la journée. Interrogée sur les hypothèses de sortie de crise, Agnès Buzyn a plaidé pour une augmentation du pouvoir d'achat, qui pourrait passer par une augmentation du SMIC.
Au lendemain d'une nouvelle mobilisation des "gilets jaunes", Emmanuel Macron reçoit lundi les présidents du Sénat, de l'Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnementale, les associations d'élus, le patronat et les syndicats. Interrogée ce dimanche sur la crise actuelle, Agnès Buzyn a assuré que le président allait "vouloir tester un certain nombre d'hypothèses" avec les corps intermédiaires qu'il reçoit lundi, et qui selon elle sont "indispensables". "En tout cas, je pense qu'il va vouloir leur parler très concrètement, très ouvertement", a-t-elle ajouté, rappelant que le chef de l'État était "un homme extrêmement pragmatique". Agnès Buzyn s'est en outre montrée sceptique sur la déclaration de sa collègue au Travail, Muriel Pénicaud, qui a affirmé dimanche qu'il n'y aurait pas de coup de pouce au Smic car "ça détruit des emplois". "Si on augmente tous les salaires de façon automatique, il y a plein d'artisans et de commerçants qui vont mettre la clef sous la porte, ou alors ils vont augmenter les prix et personne ne pourra se payer le service", a expliqué Mme Pénicaud. "Je pense qu'il faut que les travailleurs au Smic sentent leur pouvoir d'achat augmenter", a déclaré pour sa part Agnès Buzyn, ajoutant que "ça peut passer par une augmentation du Smic". "Mais ce n'est pas à moi non seulement d'en décider mais de voir les conséquences, je ne suis pas ministre du Travail", a-t-elle complété. Elle a rappelé que le gouvernement avait privilégié jusqu'ici l'augmentation de la prime d'activité plutôt que le Smic et allait "accélérer" le rythme de cette augmentation - 80 euros à la fin du quinquennat pour quelqu'un gagnant le Smic. [Avec AFP]
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