La fessée bientôt interdite ? "On n'éduque pas par la peur", juge Buzyn
La proposition de loi contre les "violences éducatives ordinaires", soutenue par la ministre de la Santé, a été largement adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale.
"Les enfants ont droit à une éducation sans violence. Les titulaires de l’autorité parentale ne peuvent user de moyens d’humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales", édicte le premier article de la proposition de loi de la députée Modem Maud Petit, qui se concrétisera par une modification du code civil. Lors des mariages, il sera désormais indiqué aux futurs époux que "les titulaires de l'autorité parentale l'exercent sans violence". Le texte a été adopté en première lecture dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 novembre, par 51 voix contre 1 et trois abstentions.
Si les violences commises dans le cadre familial sont déjà réprimées au pénal, cette modification du code civil ne sera pas uniquement "symbolique", a relevé Agnès Buzyn, qui a défendu le texte à la tribune de l'Assemblée. Elle permettra "de rompre avec l'appréciation parfois souple de la jurisprudence" d'un "droit de correction", a souligné la ministre, considérant qu'il n'y a "pas de violences acceptables". "La violence prétendument éducative, exercée sur des êtres fragiles, vulnérables, cette violence a des conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant. On n'éduque pas par la peur", a-t-elle plaidé. Agnès Buzyn a indiqué qu'elle présenterait "dans les prochains mois une feuille de route puis une stratégie globale relative à la protection des enfants". "47.745 mineurs ont été victimes de violences, de mauvais traitements et d'abandon" en 2017, a-t-elle rappelé. "Entre 2012 et 2016, 363 décès d'enfants ont été recensés, soit une sinistre moyenne de 72 enfants morts par an." [avec AFP]
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