Interrogée par Hospimedia.fr, la directrice de l'ANDPC, Michèle Lenoir-Salfati a expliqué que les exigences du rapport Uzan sur la recertification, concernant le temps de formation qui sera demandé annuellement, seront retravaillées.
Pour obtenir sa recertification tous les 6 ans, le rapport Uzan évoque un temps de formation de 15 à 30 jour par an… Une exigence qui a fait sursauter nombre de médecins libéraux, lesquels imaginent mal comment ils pourraient dégager tout ce temps en exerçant en zone de tension démographique. Pour Michèle Lenoir-Salfati, "clairement, c'est un point qui doit être retravaillé (…) le DPC n'est pas que de la formation, ce sont des démarches de gestion des risques par exemple (…) En clair, un médecin qui fait des revues de mortalité et de morbidité, qui participe régulièrement à des revues de concertation pluridisciplinaire, qui fait des démarches de retour d'expérience, qui travaille autour des événements indésirables, etc. Tout cela — toutes ces méthodes de la Haute Autorité de santé —, permettra au professionnel de remplir son DPC" a détaillé la directrice de l'agence nationale à Hospimedia.fr. "Au fond, le DPC, c'est une certaine façon d'exercer son métier. En le protocolisant, en gérant ses risques... soit tout ce qui est fait au quotidien aussi pour les patients. Et c'est d'ailleurs ce que font déjà les médecins", a-t-elle ajouté. D'ailleurs, ces 15 à 30 jours, ne seront pas forcément consacrés à la formation, mais également à effectuer toutes les démarches d'amélioration des pratiques, conformément aux standards européens. "Il y a deux standards en Europe qui sont portés par l'Union européenne des médecins spécialistes (UEMS) et omnipraticiens (UEMO), explique-t-elle. Ils portent leurs recommandations dans un système de crédits et recommandent environ cinquante heures par an. Sur ces cinquante heures, il y a vingt-cinq heures de DPC qu'on peut appeler "formel" mais aussi vingt-cinq heures de ce qu'on appellerait du maintien de compétences plus informel. C'est-à-dire participer à une société savante, être abonné aux revues de la spécialité... Il y a des façons de maintenir ses compétences et, quelque part, de s'autoformer" a précisé Mme Lenoir-Salfaty. La directrice de l'ADPC a rappelé qu'Agnès Buzyn était particulièrement soucieuse de ne pas transformer la recertification en usine à gaz. "Il va falloir trouver les modalités (…) compatibles avec l'activité médicale et faire de cette période un élément totalement intégré à l'exercice médical" répond-elle. Ce travail va devoir être mené, notamment avec les représentants de la profession. L'ANDPC y participera es qualité, le Dr Jean-François Thébaut, président du Haut Conseil du DPC étant déjà membre du comité de pilotage de la recertification. [Avec Hospimedia.fr]
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