JNMG 2018 – Agnès Buzyn va expérimenter le stockage de vaccins au cabinet du généraliste

27/09/2018 Par Aveline Marques
Santé publique
Dans un message vidéo adressé aux généralistes en ouverture des Journées nationales de médecine générale 2018, qui se tiennent ces jeudi 27 et vendredi 28 septembre à La Défense (Paris), la ministre de la Santé a dressé un premier bilan positif de l'extension de l'obligation vaccinale et annoncé de nouvelles mesures pour relever la couverture vaccinale.

"Les premières données d'activité de vaccination, avant même la date d'entrée en vigueur du contrôle en collectivités, montre que cette activité a augmenté", s'est félicitée la ministre de la Santé ce jeudi matin, dans un message vidéo diffusé en ouverture des JNMG. "Pour toutes les vaccinations, nous gagnons 2, 3, 4 voire 6 points de couverture vaccinale", a relevé Daniel Lévy-Bruhl, de Santé Publique France. Des "résultats encourageants". La couverture vaccinale est en augmentation de 5.6 points pour la dose de vaccin contre les infections à méningocoques C recommandée à 12 mois, passant de 56,8 % à 62,4 % en un an. Pour le ROR, la couverture de la première dose est en progression de 2.6 points (de 72.4 à 75%). "L’épidémie de rougeole qui a sévi durant cette période a certainement contribué à cette augmentation. Depuis novembre 2017, 2779 cas de rougeole ont été observés, parmi lesquels trois décès sont à déplorer", a rappelé le ministère dans un communiqué.

Pour la vaccination contre l'hépatite B, "parmi les nourrissons nés en mai 2018, 97,8 % ont reçu leur première vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant l’hépatite B, contre 92,3 % en mai 2017 (+5,5 %)", indique le ministère. "Cette augmentation concerne les plus jeunes enfants, mais aussi les enfants plus grands, qui sont nés avant le 1er janvier 2018, date d'application de la loi", s'est réjouie Agnès Buzyn. Santé publique France signale en effet une hausse pour le rattrapage de la vaccination contre les méningocoques C au-delà de 1 an avec un gain de couverture entre janvier et mai 2018 de 1,4 point pour les personnes âgées de 2 à 5 ans en 2017 (passée de 70,8% à 72,2%), ainsi qu'une augmentation de la couverture HPV : +6.2 points entre janvier et mai pour les jeunes filles de 11 à 14 ans par rapport à 2017, soit 19.6% pour la 1ère dose et 11.6% pour la seconde. "Nous ne devons pas relâcher les efforts", a insisté Agnès Buzyn, appelant à simplifier les parcours pour "multiplier les occasions de se faire vacciner et lever tous les freins qui peuvent exister pour participer à cette protection collective". C'est pourquoi la ministre souhaite élargir les compétences vaccinales d'autres professionnels de santé. L'expérimentation de la vaccination antigrippale en pharmacie, qui a fait ses preuves selon la ministre de la Santé, sera généralisée par le prochain PLFSS pour la campagne 2019-2020 : presque 60% des officines des deux régions qui l'ont expérimentée ont participé et près de 160.000 personnes ont pu être vaccinées. Agnès Buzyn a également saisi la HAS pour étudier l'élargissement des compétences vaccinales des sages-femmes, des infirmières et des pharmaciens pour d'autres vaccinations que la grippe. Le carnet de vaccination électronique permettra de répondre aux enjeux de traçabilité et de retour de l'information au médecin traitant, a souligné la ministre. Les médecins généralistes seront également mis à contribution. "Je souhaite expérimenter pour vous la possibilité d'avoir des vaccins dans les cabinets de ville, a annoncé la ministre. Il s'agit évidemment d'une voie supplémentaire de simplification du parcours des personnes." Agnès Buzyn répond ainsi à une demande exprimée de longue date par les syndicats de médecins. Alors que Roselyne Bachelot avait refusé de s'appuyer sur les médecins généralistes durant la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, Agnès Buzyn a dit "pouvoir compter sur leur engagement".   Agnes Buzyn aux JNMG 2018 from Global Media Sante on Vimeo.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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