Il y est, il y reste. Le nouveau président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, exclut de démissionner même s'il était mis en examen. Il est sous le coup d'une information judiciaire dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne.
Investi à une large majorité par les députés de son parti, Richard Ferrand succède à François de Rugy à la présidence de l'Assemblée nationale. Ephémère ministre de la Cohésion des territoires, il avait été exfiltré du gouvernement après les révélations du Canard Enchaîné sur son passage aux Mutuelles de Bretagne. Une affaire qui n'est pas terminée. Une information judiciaire, ouverte en juin 2017, est toujours en cours. Richard Ferrand est soupçonné d'avoir utilisé son poste de directeur des Mutuelles de Bretagne, qu'il a dirigé entre 1998 et 2012, pour favoriser sa compagne dans une affaire d'achat de biens immobilier. Il aurait organisé la location, par les Mutuelles, des locaux acquis par cette dernière. Ce lundi, dans une interview accordée à Libération, Richard Ferrand a exclu de démissionner s'il était mis en examen. "Rien ne dit que [la plainte] aboutira à une mise en examen", a réagi Richard Ferrand. "Quoi qu'il en soit, une décision procédurale n'a pas vocation à décider de l'exercice d'un mandat parlementaire". "Ce serait un déséquilibre total si demain tous les parlementaires étaient mis dans la main de la seule autorité judiciaire", a indiqué le député LREM. "De plus, il y a une différence radicale entre une mise en examen qui procède de réquisitions du parquet, qui dit après enquête qu'il y a infraction à la loi, et ce qui procède simplement d'une plainte avec constitution de partie civile qui relève de la mécanique judiciaire", a-t-il ajouté. Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont déclaré plusieurs fois qu'un ministre, s'il était mis en examen, devrait démissionner. [Avec Liberation.fr et Europe1.fr]
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