Dans son intervention sur France Info, la ministre de la Santé s'est engagée dans le cadre de la réforme qui devrait être présentée à la mi-septembre à ce qu'il n'y ait aucune fermeture d'un hôpital de proximité. Mais MG France déplore qu'Agnès Buzyn n'ait pas mentionné le rôle des cabinets de médecine générale, qui constituent l'essentiel des soins de proximité. Et qui ferment, faute de successeur ou par épuisement des médecins de famille. "Ne parler des médecins généralistes que pour proposer de les contraindre un peu plus, c'est négliger le rôle premier de ceux qui effectuent vingt fois plus de consultations que l'ensemble des services d'urgence hospitaliers réunis", s'insurge le syndicat de généralistes dans un communiqué. "Continuer à rémunérer 35€ leurs visites quand le moindre passage aux urgences coute 250€, c'est contester leur rôle dans le maintien au domicile de leurs patients âgés", poursuit-il en mettant en parallèle les propos de la ministre sur la non fermeture d'hôpitaux de proximité, avec la fermeture de nombreux cabinets de médecine générale "faute de successeur, parce que le titulaire décroche prématurément ou décide de devenir salarié d'un hôpital", par exemple.
Pour permettre à ce tissu "indispensable" d'être conservé, le syndicat du Dr Battistoni demande que les cabinets de médecine générale disposent d'assistants, qui leur permettraient de dégager du temps et de conserver une offre de service au plus près de chez eux. A défaut de budgets ad hoc, le gouvernement porterait la responsabilité "du report inexorable des demandes vers des services d'urgence déjà saturés", prévient MG France.
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