Il y a eu la ROSP, puis le forfait structure, et maintenant la ROSP pédiatrique. Point commun : en chute par rapport aux prévisions de la convention 2016. Certes, celle-ci modifie les items et redistribue les cartes, au point qu'on se demande si elle n'en aurait pas fait tomber quelques-unes sous la table, au passage. La ROSP pédiatrique, tant pour les pédiatres que pour les médecins généralistes, avait un objectif maximal de 2 135 euros (305 points). Or, proratisée, elle devrait atteindre une moyenne de … 100 euros pour un médecin généraliste et 400 euros pour un pédiatre. Sur son site, la FMF rappelle qu'elle fut la première centrale à tirer la sonnette d'alarme sur les hypothèses désastreuses de la rémunération sur objectifs de santé publique, cette année. Les versements interviennent ces jours-ci pour les médecins concernés.
S'agissant du nombre de contrats médecins traitants de l'enfant, c'est encore un retard important qui est noté par rapport aux prévisions. Au 30 octobre dernier, seuls 1,5 million d'enfants avaient un médecin traitant déclaré, sur un potentiel de 12 millions d'enfants de moins de 16 ans, soit 12,5 % de la cible. Soit encore, développe la FMF sur son site, une moyenne de 27,5 enfant par généraliste et 113,5 par pédiatre, donc de "mirifiques sommes" allant de 165 euros pour les généralistes à 681 euros pour les pédiatres, au titre des forfaits médecins traitants de l'enfant. "Champagne !" Le Dr Richard Talbot, administrateur du site de la FMF, ajoute que ces résultats ont été difficilement obtenus. "Difficilement car je vous rappelle certains des items : EFR annuelle pour les asthmatiques, évaluation des acquis de vocabulaires par ERTL4 pour les enfants de 4 ans, examen bucco-dentaire par le dentiste, dont il est quasi certain qu’ils ne seront jamais atteints par la majorité des médecins." Les pédiatres à qui on avait fait miroiter une revalorisation de 15 000 euros en année pleine devront se contenter d'une somme moyenne de 1 000 euros. Dur.
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