"3 000 euros la journée dans des hôpitaux exsangues" : Buzyn tacle les médecins mercenaires
A l'occasion de son déplacement dans la Nièvre sur le thème de l'accès aux soins, Agnès Buzyn a été interrogée sur les fermetures des services d'urgences. Elle a regretté le recours aux "médecins mercenaires".
Alertée par les élus de la Nièvre sur la fermeture du service d'urgences de Clamecy, Agnès Buzyn a rappelé qu'elle avait fait de l'accès aux soins sa "priorité numéro un". "Il faut évidemment de la proximité, surtout quand l'offre de soins est rare, il est évident que nous ne pouvons pas fermer des établissements de proximité", a assuré la ministre.
"Mais, aujourd'hui, nous avons des médecins mercenaires qui viennent se faire payer 3 000 euros la journée dans des hôpitaux exsangues pour faire tourner un bloc opératoire, pour faire tourner des urgences, a ajouté Agnès Buzyn. Certains sont bons, certains sont moins bons. Ce que je dois aux Français, c'est la même qualité des soins." En novembre dernier, la ministre a signé un décret plafonnant le salaire brut à 1 400 euros par jour pour un médecin mis à disposition d'un établissement public par une entreprise de travail temporaire, avec dégressivité jusqu'à 1 170 euros par jour en 2020. Par ailleurs, le décret impose aux agences d'intérim "de renseigner les établissements publics de santé sur les qualifications, l'autorisation d'exercice, l'aptitude, ainsi que le non-cumul d'activité" de leurs praticiens.
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