Chaque salarié du Centre hospitalier de Pontarlier a fait don, en moyenne, de 2,27 jours de repos à leur collègue, la mère infirmière de la petite fille assassinée cet été, dont on vient de retrouver les restes après les aveux de son meurtrier.
Les collègues de la maman de la petite Maëlys, tuée par Nordhal Lelandais en août 2017, se sont mobilisés pour lui offrir 572 jours de RTT, soit 20 mois, afin de l'aider à traverser l'épreuve. "C'est plus de deux ans et demi de jours qui vont pouvoir alimenter son compte épargne temps", détaille France 3 Bourgogne. "C'est venu tout naturellement parce que notre système de protection ne nous permet pas de s'absenter au-delà d'un certain nombre de jours, quelle qu'en soit la douloureuse cause", expliquait à Franceinfo Lydie Lefebvre, déléguée syndicale CGT du centre hospitalier de Pontarlier, où travaille la maman de la petite fillette. Les 1.300 salariés de l'hôpital du Haut-Doubs avaient jusqu'au 31 décembre 2017 pour faire leur promesse de don, explique France 3 bourgogne. Au total, 572 jours ont été récoltés selon les instigateurs de la collecte, qui ont dévoilé le chiffre mercredi 14 février au personnel soignant, le jour des aveux de Nordhal Lelandais. "Cette solidarité ne nous a pas surpris, on a été très touchés l'été dernier quand cela est arrivé", raconte Lydie Lefebvre au média local. Une solidarité qui va permettre à la maman de Maëlys, infirmière de nuit, de ne pas retourner à son travail dans l'immédiat, sans voir son salaire diminuer, ou de reprendre une activité à temps partiel. Un geste qui fait écho à l'extension du dispositif de don de jour de repos adopté par le Parlement en décembre 2017. Depuis 2014, les salariés qui ont droit à des RTT étaient autorisés à donner tout ou partie de leurs jours de repos non pris à un collègue dont l'enfant de moins de 20 ans souffre de handicap ou est victime d'un accident grave. De fait, même absent, le salarié continuait à percevoir sa rémunération. L'Assemblée nationale a étendu le dispositif aux aidants d'une personne qui ne serait pas forcément l'enfant, ajoutant le "conjoint, le concubin, la personne avec laquelle [l'aidant] a conclu un pacte civil de solidarité ou son ascendant, descendant ou collatéral ou l'ascendant, descendant ou collatéral d'un des membres du couple", précise le Huffingtonpost.fr. [Avec Franceinfo.fr et huffingtpost.fr]
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