Selon Le Canard Enchaîné, la firme Lactalis, engluée dans une affaire de contamination de lots de laits pour bébés, savait depuis février dernier que des salmonelles avaient été trouvées sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages de l'usine de Craon (Mayenne), d'où sont issus les lots rappelés par les autorités sanitaires.
Lactalis s'est bien gardé d'ébruiter l'affaire, commente Le Nouvel Observateur. Comme la loi l'y autorise, le numéro 1 mondial des produits laitiers a gardé pour lui l'information selon laquelle en août, puis en novembre 2017, elle avait repéré "des salmonelles sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages" de son site de Craon, en Mayenne, rapporte Le Canard Enchaîné. Cette même usine d'où sont issus les lots de laits infantiles dont le rappel a été ordonné par les pouvoirs publics début décembre pour cause de contamination aux salmonelles. Autre information du Canard, en kiosque ce jour : l'inspection sanitaire du ministère de l'Agriculture est passée à côté de la contamination de l'usine, lors d'une visite de routine en septembre dernier. Interrogé par le Canard, un expert en sécurité sanitaire des aliments s'en étonne: "Comment les contrôleurs s'y sont-ils pris pour ne détecter en septembre aucune salmonelle, alors que l'on sait aujourd'hui, après enquête, que l'usine était infectée depuis février, au moins ?" Mais le nombre inhabituel de salmonelloses chez des nourrissons ayant consommé du lait Lactalis aura fait réagit rapidement le ministère de la Santé. Le pot aux roses a été découvert début décembre par le groupe d'enquête nationale des Fraudes. Sur place, les enquêteurs notent qu'une colonne de séchage, où le lait liquide est transformé en poudre, "est plombée par les salmonelles". D'où la demande immédiate de rappel de plusieurs lots Lactalis. L'usine n'a été que partiellement fermée. "La fabrication des laits pour nourrissons est bloquée. Mais pas celle des boîtes de céréales", relève Le Canard. Alors même que certains lots de céréales infantiles sont concernés par les rappels. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris le 26 décembre, notamment pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui". [Avec Nouvelobs.com et Le Canard Enchaîné]
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