Quand les victimes de violences sexuelles deviennent des patients chroniques

28/12/2017 Par Catherine le Borgne
Santé publique

La première étude épidémiologique française sur les conséquences somatiques chroniques des violences sexuelles démontre que les victimes peuvent évoluer vers la chronicité, touchés par des allergies, des troubles dermatologiques ou des pathologies gynécologiques notamment

Publiée par la revue américaine Journal of General Practice, la première étude épidémiologique française sur les conséquences somatiques chroniques de violences sexuelles* a été conduite par le département médical de SVS (Stop aux Violences Sexuelles, association créée en 2013 par des médecins). Les données collectées ont permis de croiser les critères socio-professionnels, la typologie de violences sexuelles (type d'agression, durée, fréquence), l'âge de la personne victime, le nombre d'agresseurs, les impacts physiques, la date d'évocation des faits, avec les événements médicaux et chirurgicaux. Un certain nombre d'autres paramètres de santé publique y ont été ajoutés, comme la consommation de tabac, d'alcool ou de drogues. Il ressort de cette étude que dans 83 % des réponses, les patients ont mentionné de multiples violences avec une première agression pendant l'enfance et/ou l'adolescence ; Les pathologies médicales les plus fréquentes sont les allergies, syndromes algiques, pathologies dermatologiques, maladies gynécologiques chez la femme, pathologies ORL, dépression, troubles du sommeil et tentatives de suicide. Ces troubles varient en fonction de la gravité des violences sexuelles (viol, fréquences des événements, nombre d'agresseurs, etc). L'étude démontre en outre que plus un enfant est touché tôt par la violence sexuelle dans sa vie, plus il sera à risque d'être exposé à une amnésie traumatique. *188 patients de 5 à 77 ans (moyenne de 42,6 ans, 170 femmes et 18 hommes), ont accepté de participer à cette étude clinique analysant en détail leur parcours de santé et la nature des infractions vécues. Ces événements ont été croisés avec un certain nombre de paramètres de santé publique, comme la consommation de tabac, alcool ou de drogues. 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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