La 31e édition du Téléthon, créé en 1987, a commencé hier vendredi et se poursuit ce samedi pour 30 heures de direct sur les chaînes publiques, dans un contexte global de baisse des dons. Il se déroule, ce samedi, en même temps que la retransmission sur les antennes de France Télévision des obsèques de Johnny Hallyday, vers midi.
L'an dernier, le Téléthon avait permis de recueillir 92,7 millions d'euros pour la recherche sur les maladies rares, contre 94 en 2015. Parrainé par la chanteuse Zazie et présenté par Sophie Davant et Nagui, ce marathon télévisé a débuté vendredi soir et s'achèvera dans la nuit de samedi à dimanche. Cette année, il devra cohabiter sur les antennes de France Télévisions avec la retransmission de l'hommage populaire à Johnny Hallyday, ce samedi. Cependant, "les antennes de France Télévisions restent pleinement mobilisées autour du Téléthon, et le volume de diffusion de cet événement ne sera pas impacté", précise-t-on au sein du groupe public : en effet, pendant que France 2 doit retransmettre l'hommage au rocker, les téléspectateurs peuvent continuer à suivre le Téléthon sur France 3 ou une autre chaîne du service public. Les dons, déductibles des impôts à 66%, pourront être faits par téléphone en appelant le 3637 ou sur le site internet www.telethon.fr. En 2016, l'association organisatrice, l'AFM-Téléthon, a consacré 73,1 millions d'euros à la recherche et au développement de nouvelles thérapies. Le Téléthon 2017 a lieu dans un contexte général de baisse des dons. En 2016, le nombre de foyers qui ont déclaré au fisc un don à une association (5,28 millions) a diminué de plus de 4% par rapport à 2015, alors qu'il avait peu varié depuis dix ans, selon le baromètre de la générosité du réseau Recherches et Solidarités, publié lundi dans La Croix. En outre, le montant des dons déclarés a stagné à 2,49 milliards d'euros contre 2,48 milliards en 2015, marquant l'arrêt d'une progression observée depuis dix ans. Or la recherche sur les maladies rares a plus que jamais besoin de financements. Grâce aux progrès réalisés en trente ans, "nous sommes passés dans l'ère des essais cliniques", dont "les coûts sont très importants", souligne Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'AFM-Téléthon. Trente-trois essais thérapeutiques chez l'homme, soutenus par l'AFM-Téléthon, sont en cours ou en préparation pour 26 maladies différentes. Un premier enfant atteint d'une de ces maladies, la myopathie myotubulaire, a par exemple été traité par thérapie génique aux États-Unis. Cet essai va être étendu à l'Europe dans les mois qui viennent et concerner 12 enfants au total. En développement depuis 2009, ce traitement innovant a été conçu par Généthon, le laboratoire de l'AFM-Téléthon. Mais les investissements sont lourds car cette technologie est très complexe : il a fallu 12 millions d'euros d'investissements pour en arriver au stade des tests sur les chiens, 30 millions pour aller aux essais cliniques, selon l'AFM-Téléthon. Pour faire face à ces coûts, Généthon a donc dû conclure un partenariat avec une société privée américaine, Audentes Therapeutics. Au-delà des enjeux de recherche, le Téléthon est un événement populaire à part : il mobilise 200.000 bénévoles, se déroule dans 10.000 communes (presque une sur trois) avec une ribambelle de défis insolites, de l'écharpe de 79 kilomètres de long tricotée à Beynat (Corrèze) à l'omelette de 15.000 oeufs concoctée dans les arènes de Fréjus. "Comme disait Pierre Tchernia, le Téléthon, c'est le 14 juillet en hiver", sourit Laurence Tiennot-Herment. [Avec l'AFP]
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