Pour la CSMF, le SML, la FMF, MG France et Le Bloc, la formation professionnelle continue des médecins" doit retrouver son indépendance et ses moyens". Dans un texte commun, ils déclarent vouloir revenir à la situation d'avant la loi HPST, qui a retiré la gestion de la FMC aux syndicats pour la confier à un organisme indépendant. Et demandent à rencontrer Agnès Buzyn.
"Depuis la disparition de la formation continue indépendante de tout conflit d’intérêt industriel, qui avait été mise en place en 1991 dans le cadre conventionnel, la dégradation de leur capacité de formation continue est régulière", déclarent les cinq syndicats dans un communiqué commun.
La crise qui couvait au sein de la CSI (Commission scientifique indépendance) des médecins, éclate désormais au grand jour au sein de la section professionnelle. Et maintenant, au-delà de leurs différends stratégiques ou politiques, les syndicats sont tous unis pour refuser "que l'Etat soit le gérant de notre formation continue". Les signataires rappellent le temps où, avant la loi HPST, la formation continue était liée au conventionnement, et faisait partie du “paquet conventionnel”, tenant compte du fait que les médecins majoritairement en secteur 1, "ne peuvent répercuter leurs coûts de formation sur leurs honoraires". Mais depuis la reprise en main du système par la loi Bachelot, soit "l’étatisation de la formation continue par la loi HPST", il n'y a plus de gestion paritaire de l'enveloppe, et plus de participation financière de l’assurance maladie, déplorent-ils. D'autant qu'en contrepartie, la dotation acquittée par l'industrie pharmaceutique pour tous les professionnels de santé a "dilué" les moyens, regrettent-ils. "Le récent incident sur la répartition du reliquat de l’année 2016 est significatif de l’absence de vision politique de l’ANDPC. Les recommandations européennes évaluent le besoin de formation médicale continue à 40 heures annuelles. Cela impose que leur budget de formation soit adapté à cette nécessité avec une enveloppe dédiée, notamment en utilisant la surtaxe de l’industrie pharmaceutique, initialement fléchée à cet effet", constatent les cinq signataires qui balaient le reproche de "pseudo conflits d’intérêt", opposés aux membres de la CSI des médecins Cela ne serait que la conséquence "de leur participation à l’organisation antérieure des structures de formation médicale continue. Leur opposer des règles plus rigoureuses que celle de l’ANSM par exemple, est le reflet d’une volonté d’exclure notre profession de la gestion de sa propre formation continue. C’est incohérent, et désormais inacceptable", jugent-ils. En conséquence, les 12 membres de la section professionnelle médecins de l’ANDPC ont décidé de suspendre leurs travaux "tant que ces conditions délétères persistent". Et ils demandent un rendez-vous avec la ministre de la santé, pour envisager une "remise à plat du dossier de la formation continue, le retour de l'indépendance de l'organisation entre pairs et l'apport des moyens nécessaires".
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