Plus simple, moins cher, mieux accepté et tout aussi efficace qu'une injection intramusculaire. Une étude publiée dans The Lancet démontre l'intérêt d'un patch de vaccination contre la grippe.
Conçu par l'Institut de technologie Georgia à Atlanta (Etats-Unis), ce vaccin d'un nouveau genre est composé d'une bande adhésive abritant un patch doté de 100 micro-aiguilles de 650 micromètres de long, qui se dissolvent dans la peau durant les 20 minutes d'application nécessaire. Le patch a été testé durant l'hiver 2014-2015 par les médecins du centre de vaccination Emory, à Atlanta. Cent participants âgés de 18 à 49 ans, en bonne santé et n'ayant pas encore été vaccinés contre la grippe, ont été recrutés et répartis en quatre groupes : la moitié étaient vaccinés avec le patch, appliqué soit par un soignant, soit par eux-mêmes ; un quart recevaient le vaccin par injection intramusculaire ; le dernier quart se voyaient appliquer un patch avec un placebo. 28 jours plus tard, les volontaires vaccinés par patch présentaient le même taux d’anticorps que ceux ayant reçu l’injection. Les études précliniques chez l'animal ont pu démontrer une efficacité supérieure encore. "Les cellules de l’immunité sont très nombreuses au niveau de la peau car c’est une zone d’échange avec l’extérieur", explique au Figaro le Pr Odile Launay, directrice du Centre d’investigation clinique de vaccinologie Cochin-Pasteur, qui a participé à la relecture de l’article avant sa publication dans le Lancet. Les vaccins délivrés par cette voie pourraient donc être plus efficaces à moindre dose et avec moins, voire, pas d’adjuvants. Quant aux effets indésirables, ils ont été légers et transitoires dans tous les groupes : sensibilité, rougeur et démangeaison avec le patch ; sensibilité et douleur avec injection. L'auto-application par le patient a été aussi efficace que l'application par le soignant. Autre avantage du patch : même après 12 mois conservés à 40 degrés, les trois souches vaccinales continuaient à remplir les spécifications requises par les autorités sanitaires. Enfin, 70% des patients patchés ont affirmé préféré ce mode de vaccination. Le patch pourrait ainsi contribuer à relever la couverture vaccinale. [avec lefigaro.fr]
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