"Comment faire mourir un homme ?": l'inquiétant historique de recherches de l'empoisonneuse
Un expert en informatique a détaillé mardi devant les assises de Savoie le contenu glaçant des recherches sur internet de Ludivine Chambet, l'aide-soignante accusée de 13 empoisonnements de personnes âgées, dont 10 en sont mortes entre 2012 et 2013.
"Comment faire mourir un homme?", "médicament provoquant un arrêt cardiaque", "comment provoquer une perte de connaissance?", "comment provoquer un coma?": plus de 520 recherches se rapportant aux empoisonnements ont été réalisées entre mai et octobre 2013, a exposé Damien Dussart, l'expert en informatique, au 7e jour de procès de Ludivine Chambet. Le contenu de l'ordinateur personnel de l'aide-soignante, accusé de l'assassinat de 10 résidents de l'Ehpad de Savoie où elle travaillait, fait froid dans le dos: des recherches sur les médicaments psychotropes que l'accusée administrait en cocktails à ses victimes, des requêtes sur "provoquer cancer du pancréas", "provoquer un infarctus", "chocolat lait pour empoisonner un chien", "comment provoquer un coma?", "provoquer un dérèglement du pancréas", "pancréatite". A la présidente de la Cour d'assises de Savoie qui lui demande qui souffre de pancréatite, Ludivine Chambet évoque son père, avec qui elle n'était plus en contact. "À aucun moment je me revois faire ces recherches", a tenté d'expliquer l'aide-soignante. L'accusée, questionnée depuis une semaine sur ses motivations, s'est décrite mardi divisée entre "la gentille Ludivine" qui voulait "apaiser" ses victimes et "la méchante Ludivine" qui faisait ces recherches internet et administrait les mélanges toxiques. Mais les experts psychiatres ont formellement écarté en début de procès toute maladie mentale ou dédoublement de la personnalité, parlant plutôt de "personnalité clivée". [avec AFP]
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