Les médecins traitants belges testent la prescription électronique, qui sera obligatoire au 1er janvier 2018. Et dénombrent pas mal de bugs.
Le médecin doit inscrire sa prescription électronique sur un serveur et grâce à son code-barre, n'importe quel pharmacien peut la récupérer et vous la délivrer. Le premier avantage est évident pour le pharmacien qui n'aura plus à déchiffrer les prescriptions mal écrites et risquer l'erreur. Désormais, tout s'affiche sur son ordinateur. Cela peut aussi lui permettre d'avoir une vue globale sur le traitement du patient puisque le système étant mis en place dans toutes les pharmacies, le pharmacien pourra voir l'ensemble des prescriptions présentes et passées. Ce qui lui permettra d'éviter les problèmes d'interactions et certains abus. Principal changement pour le patient : l'identification à l'aide de sa carte d'identité électronique chez le médecin. Et là, le système montre déjà ses limites : une carte d'identité dont la date de validité est dépassée, un enfant qui n'a pas de carte d'identité électronique, une carte d'identité étrangère et voilà le médecin dans l'impossibilité d'utiliser le système. Du côté des pharmaciens aussi, la mise en application du système a fait apparaître quelques maladies de jeunesse : des posologies tout à fait fantaisistes sont parfois apparues, et pour les préparations magistrales, le système bugue aussi. Mais le principal écueil est la rapidité de mise en application de cette prescription électronique : elle devrait être obligatoire dès le 1er janvier 2018. Pour certains médecins, parmi les plus âgés, qui sont peu ou pas informatisés, ça coince ... Certains d'entre eux envisagent même d'arrêter le métier à la fin de cette année s'ils n'ont pas d'alternative. Il y a aussi tous les médecins dits "inactifs", ceux qui ne prescrivent pas dans leur activité quotidienne et qui du coup, ne pourront plus prescrire du tout, même pour un membre de leur famille, par exemple. Sont concernés les médecins-experts auprès des tribunaux ou autre, ceux qui pratiquent la médecine scolaire, les médecins-conseils, etc ... Cela concerne près de 20 000 médecins en Belgique, selon l'Ordre des Médecins. Le GBO, le Groupement Belge des Omnipraticiens, demande qu'un certain nombre de dérogations soient mises en place pour tous ces cas spécifiques et que l'obligation de prescription électronique soit repoussée à 2020, au plus tôt. [Avec rtbf.be ]
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