Réforme du 3e cycle : le DES de médecine générale reste à 3 ans

21/03/2017 Par Catherine le Borgne

Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) proteste contre la décision du Gouvernement de repousser à un délai "indéterminé" le passage du DES de médecine générale de trois à quatre ans. Une disposition qui va "détourner les internes de la médecine générale" et aggraver la pénurie démographique, redoute le collège.

La réforme du 3e cycle doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Le nouveau Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale devait à cette occasion se développer et devenir l’équivalent des autres DES pour construire une 4ème année professionnalisante qui aurait permis aux internes de s'installer à l'issue de leur DES, ce qu'ils ne font pas actuellement, rappelle le CNGE dans un communiqué. Cette disposition aurait également permis d'augmenter le nombre de stages en médecine générale, en santé de la femme et de l'enfant et enfin, d'orienter le cursus des étudiants vers la médecine générale "en ne permettant plus que le DES de médecine générale ne soit qu'une voie de passage vers d'autres exercices les détournant de la médecine générale". Mais tel n'a pas été le choix des ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, qui ont choisi de ne pas choisir en décidant que le DES de médecine générale ne devait passer à quatre ans que "dans un délai indéterminé". "La médecine générale sera donc la seule spécialité, dont le DES s'obtient en trois ans", grince le collège. En outre, il ne serait plus question d’avoir un stage en santé de l’enfant et un stage en santé de la femme. A la place, apparaitrait un stage dit "libre" "même s’il n’a pas de rapport avec la médecine générale, s’il oriente vers d’autres disciplines que la médecine générale y compris en milieu hospitalier".  "Le DES de médecine générale serait donc, encore plus qu’avant, un DES de transit, voie organisée la plus courte encourageant les internes à le choisir pour s’orienter vers d’autres exercices, hospitaliers ou divers, mais ne les destinant pas à la médecine générale" dénonce le collège des enseignants. Ses membres redoutent une aggravation de la démographie médicale des médecins généralistes. Et demandent que les ministères "reviennent à la raison et annulent ces changements de dernière minute".

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5