La maladie d’Alzheimer augmente avec l’âge et touche en majorité les personnes âgées. Ainsi, l’association France Alzheimer rappelle que l’âge moyen du diagnostic est de 73 ans. Cependant les cas survenant chez des sujets plus jeunes ne sont pas rares : 33 000 cas d’Alzheimer surviendraient chez les moins de 65 ans, en France, dont 5 000 chez les moins de 60 ans. L’association évoque même le cas d’un patient de 20 ans diagnostiqué de cette maladie en France. Les formes précoces sont généralement liées à des formes héréditaires. « Mais, a contrario tous les malades jeunes ne sont pas atteints d’une forme héréditaire de démence », précise l’association. « Cette maladie ne touche pas que les plus âgés. Un déclenchement dit "jeune" survient en général autour de 40 ans, ce qui est toujours bien plus âgé que le cas de ce Chinois de 19 ans », explique le Pr Bruno Dubois, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, à Sciences et Avenir. « Contrairement aux personnes âgées, ces patients jeunes ont encore des responsabilités professionnelles ou familiales, ce qui complique encore plus la situation ». Pour cet homme de 19 ans, plusieurs arguments ont été trouvés en faveur d’une maladie d’Alzheimer. En premier lieu, la clinique. Le jeune patient présentait, en effet, un déclin progressif de la mémoire depuis 2 ans, précisent les médecins dans un article publié dans The Journal of Alzheimer's Disease. Le patient a effectué le test d’apprentissage verbal auditif de référence, c’est-à-dire celui de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Université de Californie à Los Angeles (WHO-UCLA AVLT), qui a objectivé ces troubles. Il a ensuite bénéficié d’une tomographie par émission de positrons et d’une IRM à la fluorodésoxyglucose 18F, qui ont révélé une atrophie de l'hippocampe bilatéral et un hypométabolisme dans le lobe temporal bilatéral, des éléments en faveur de la maladie d’Alzheimer. En outre, l'examen du LCR a montré une concentration accrue de p-tau181 et une diminution du rapport amyloïde-β 42/40. L’ensemble de ces éléments ont fait porté le diagnostic. Les médecins notent cependant, que le séquençage du génome entier n’a pas permis de découvrir l’existence d’une mutation génétique connue de la maladie. « Ce cas doit être fortement discuté et dans les années qui viennent, il s’agira de comprendre pourquoi ce patient ne présente pas de lésion », conclut le Pr Dubois
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