La patiente, âgé de 59 ans, était atteinte d’une pathologie cécitante cornéenne. Elle avait déjà été greffée à 6 reprises auparavant, mais, à chaque fois, les greffes furent des échecs par rejets et infections sévères. La cornée très endommagée de cette patiente lui avait fait perdre toute sa vision et son autonomie. Elle a pu bénéficier d’une inclusion dans un essai clinique utilisant une cornée artificielle de nouvelle génération. « Le dispositif greffé est composé de matériaux synthétiques biocompatibles, qui s’intègrent progressivement à l’environnement cellulaire de l'œil » précise Rothschild. Cette innovation est développée par la startup israélienne CorNeat Vision. Elle a la particularité d’être 100% synthétique alors que les précédentes versions nécessitaient un donneur humain. Elle est donc particulièrement indiquée pour les patients ne pouvant recevoir de greffon humain en raison du risque de rejet ou de trouble de la cicatrisation.
En outre, cela facilite sa disponibilité et donc le geste du chirurgien, (stockage possible de plus d’un an à température ambiante) ; et cela limite les risques infectieux et immunologiques des bioprothèses et des greffons humains. « Face à la pénurie mondiale de greffons de cornée humaine et, pour les patients pour lesquels la greffe échoue, ce type de cornée artificielle présente une bonne alternative et une véritable innovation médicale, car de nombreux patients seront éligibles y compris dans les pays ne dispensant pas d’infrastructures permettant la greffe de tissus. Nous pourrons greffer des patients jusqu’alors sans possibilités thérapeutiques, atteints de pathologies cornéennes sévères » précise le Pr Gabison. L’Hôpital Fondation Rothschild a précisé que, 30 jours après l’intervention, la patiente se porte bien. Elle a déjà pu recouvrer une partie de sa vision. Sa vue devrait être stabilisée d’ici 1 mois en raison de ses lourds antécédents. « Comme avec toutes les innovations dans leur phase d’essai clinique, il convient d’être prudent et d’avoir du recul quant aux résultats à moyen et long termes, mais cette première intervention s’avère particulièrement prometteuse » conclut le Pr Gabison.
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