Des cas graves de surdosage en vitamine D chez des nourrissons, s’inquiète l’Anses
Les signalements (entre 2020 et 2021) sont liés à des hypercalcémies sévères, et sont en rapport avec la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D qui étaient destinés aux adultes et contenaient 10 000 UI par goutte de vitamine D. Du fait de son action sur la croissance osseuse, la vitamine D est prescrite en France dès les premiers jours de vie en prévention du rachitisme. En revanche, des compléments alimentaires enrichis en vitamine D ne doivent pas être utilisés. En effet, des surdosages peuvent avoir des conséquences graves - en particulier rénales - chez les tout petits, voire même menacer le pronostic vital, souligne l’agence. Dans ce contexte, elle rappelle ses recommandations concernant la supplémentation en vitamine D des nourrissons, qui doit privilégier la prise de médicaments à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D. « Les médicaments garantissent en effet une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage », précise l’agence. Ils doivent être donnés sur prescription médicale. Il est important de bien contrôler les doses données à l’enfant, et de ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D. L’Anses souligne, en outre, dans son avis, le risque d’erreur lié aux diverses posologies : « Les différentes formes d’expression des dosages de vitamine D (par mL ou par goutte) et les différents schémas de prise (journalière ou espacée) entrainent une confusion et augmentent le risque de mésusage et donc d’effets indésirables sévères. Cette hétérogénéité devrait être limitée afin de réduire le risque de mésusage. »
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