Traitement du Covid : échec de l’anakinra dans les formes moyennes ou modérées
Une relative déception est apportée ce week-end par la publication des résultats de l’essai Corimuno-ANA-1, qui visait à évaluer l’anakinra, un immunosuppresseur anti-IL-1, chez des patients hospitalisés avec une pneumonie Covid-19 moyenne ou modérée sous oxygène, mais non admis en réanimation. Au total 153 patients ont été inclus et 116 randomisés (âge médian 66 ans ; 70% d’hommes) dans cet essai en ouvert, multicentrique. Ils présentaient tous un diagnostic de Covid-19 confirmé par RT-PCR ou par un scanner pulmonaire, une pneumopathie avec des symptômes respiratoires nécessitant une oxygénothérapie mais sans recours à une assistance ventilatoire, ainsi qu’une CRP supérieure à 25 mg/. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit l’anakinra (200 mg par voie intraveineuse deux fois par jour, de J1 à J3 ; 100 mg deux fois par jour à J4 ; 100 mg une fois par jour à J5) en plus du traitement usuel, soit le traitement usuel seul. Les résultats ont montré que l’anakinra n’a pas amélioré l’évolution des patients. En effet, à J4, 36% des patients du groupe anakinra s’étaient aggravés, contre 38% du groupe avec un traitement usuel. Les chiffres étaient aussi similaires dans les 2 groupes à J14, avec 47% et 51% (respectivement dans les 2 groupes) de patients ayant besoin de ventilation assisté, ou décédés. Et à J90, les taux de décès étaient de 27% et 25%. Enfin, des évènements indésirables graves sont apparus chez 46% patients dans le groupe anakinra et 38% dans le groupe traitement usuel. Les auteurs concluent que des études ultérieures sont nécessaires pour tester l’efficacité de l’anakinra dans des groupes de patients avec une infection Covid-19 plus sévère.
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