Personnes ayant déjà eu le Covid : la HAS ne recommande pas la vaccination systématique
Après la publication de ces préconisations globales concernant la stratégie de priorisation pour la vaccination contre le Covid, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de compléter ce document de façon à préciser la stratégie dans certaines situations particulières : personnes ayant déjà eu l‘infection, femmes enceintes.... Il s’agit tout d’abord de savoir ce qu’il en est des personnes ayant déjà eu le Covid. Est-il utile de les vacciner ? Y a-il un risque d’effets secondaires ? La durée de l’immunité à long terme conférée le Sars-CoV-2 n’est actuellement toujours pas connue, même s’il existe peu de cas de réinfection clairement documentés dans le monde. Pour la HAS, les données sont actuellement toujours insuffisantes : "à ce jour les données ne permettent pas de savoir s’il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le Sars-CoV-2. D’un autre côté, les données dont on dispose avec un recul moyen de 3 mois montrent qu’il n’y a pas d’effet indésirable grave particulier lorsqu’une personne ayant déjà eu la Covid-19 se fait vacciner". Elle estime donc "qu’il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19". Toutefois, si les personnes le souhaitent, elles peuvent demander la vaccination "à l’issue d’une décision partagée avec le médecin". Dans ce cas, un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes est alors recommandé. La réalisation d’une sérologie n’est, en revanche, pas utile car elle ne permet pas de renseigner sur la protection face au virus.
En outre, concernant les femmes enceintes, la HAS ne les inclut dans les populations à vacciner en priorité en raison de l’absence de données pour cette population. Par ailleurs, les personnes en situation de handicap hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux (sans comordité ou âgées) ne sont pas, pour le moment, non plus, identifiées comme prioritaires. En revanche, les personnes atteintes de trisomie 21 le sont. Enfin, la HAS n’exclut pas la possibilité que des personnes soient identifiées comme prioritaires à titre individuel dès le début de la vaccination car particulièrement vulnérables (déficits immunitaires sévères, hémopathies malignes, insuffisants rénaux dialysés…), alors qu’elles ne le sont pas du fait de leur âge. Cette décision sera effectuée par le médecin au cas par cas, sur la base d’une appréciation du rapport bénéfice/risque individuel.
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