Dans le cadre d’un essai randomisé, l’essai DECLARE-TIMI, des patients diabétiques de type 2 qui avaient eu ou étaient à risque de pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse, ont été assignés de manière randomisée à recevoir soit de la dapagliflozine, soit du placebo. Le critère d’évaluation principal en termes de sécurité était un critère composite des événements cardiovasculaires majeurs (major adverse cardiovascular events, MACE) défini comme le décès cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal ou l’accident vasculaire ischémique. Les critères d’évaluation principaux étaient le MACE et un critère composite de décès cardiovasculaire ou d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque. 17 160 patients dont 10 186 sans pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse connue ont été suivis pendant une durée médiane de 4.2 années. Dans l’analyse principale, la dapagliflozine a été jugée non inférieure au placebo en termes de survenue d’événement cardiovasculaire majeur. Dans les deux analyses principales en termes d’efficacité, la dapagliflozine ne s’est pas accompagnée d’une diminution du taux de survenue des événements cardiovasculaires majeurs (8.8 % dans le groupe dapagliflozine vs 9.4 % dans le groupe placebo ; hazard ratio = 0.93 ; IC 95 % = 0.84 à 1.03, p = 0.17) mais s’est accompagnée d’une diminution du taux de décès cardiovasculaire ou d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (4.9 % vs 5.8 % ; hazard ratio = 0.83 ; 0.73 à 0.95, p = 0.005) qui reflétait un taux inférieur d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (hazard ratio = 0.73 ; 0.61 à 0.88). Il n’y avait pas de différence entre les groupes en termes de décès cardiovasculaire (hazard ratio = 0.98 ; 0.82 à 1.17). Un événement rénal est survenu chez 4.3 % des patients du groupe dapagliflozine et chez 5.6 % des patients du groupe placebo (hazard ratio = 0.76 ; 0.67 à 0.87) et un décès quelle qu’en soit la cause est survenu chez 6.2 % des patients du groupe dapagliflozine et 6.8 % des patients du groupe placebo (hazard ratio = 0.93 ; 0.82 à 1.04). Une acidocétose diabétique était plus fréquente sous dapagliflozine (0.3 %) que sous placebo (0.1 % ; p = 0.002) comme l’était le taux d’infection génitale conduisant à un arrêt du médicament ou considéré comme événement secondaire grave (0.9 % vs 0.1 %, p < 0.001). En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 qui ont une pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse connue ou qui sont à risque d’en avoir une, le traitement par dapagliflozine ne s’accompagne pas d’un taux supérieur ou inférieur d’événement cardiovasculaire majeur en comparaison du placebo et s’accompagne d’une diminution du taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque.
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