Les bénéfices d'une activité physique adaptée sont largement supérieurs aux risques, estime la Haute autorité de santé, qui publie un guide pour faciliter la prescription par les médecins de sport pour leurs patients, y compris cardiaques ou diabétiques.
La loi de modernisation du système de santé de 2016 prévoit la prescription d'activité physique par les médecins traitants à leurs patients atteints de maladie chronique. L'intérêt ? Selon une étude en Suède (programme "Suède en mouvement"), l'activité physique prescrite par le médecin est aussi bien suivie que celle d'un médicament. Mais les médecins français, bien qu'encouragés par la loi, hésitent à y recourir, craignant des accidents cardiovasculaires par exemple. C’est pourquoi, pour aider les médecins "à promouvoir l'activité physique auprès de leurs patients, à mener une consultation ciblée et à prescrire une activité physique adaptée à l'état de santé du patient", la HAS publie un guide et des outils pratiques qui comprennent :
- un socle de connaissances générales sur l'activité physique et ses impacts sur la santé ;
- le déroulé d'une consultation d'activité physique accompagné des outils pratiques (grilles, questionnaires, repères);
- des grilles d'évaluation du risque cardiovasculaire des patients ;
- des référentiels d'aide à la prescription d'activité physique pour les patients atteints de l'une des 6 pathologies suivantes : Bpco, maladie coronaire stable, HTA, obésité, diabète de type 2 et AVC.
L'activité physique modérée n'est jamais absolument et définitivement contre-indiquée, souligne l'autorité de santé. C'est la sédentarité qui tue : 2 millions de morts par an dans le monde, selon l'OMS. L'activité physique réduit le risque de mortalité toutes causes confondues. Elle est même indiquée pour prévenir certains cancers (sein, colon, prostate ...). Elle réduit les risques de pathologie cardiovasculaire, de diabète de type 2, ainsi que les symptômes dépressifs et anxieux. Pourtant, seulement 53% des femmes et 70% des hommes atteignent les recommandations de l'OMS en termes d'activité physique (2h30 d'activité d'intensité modérée comme la marche ou le vélo réparties sur 3 à 5 jours par semaine), selon une enquête de Santé publique France de 2014. Les risques de l'activité physique sont essentiellement l'accident cardiovasculaire et les blessures musculo-squelettiques. C'est pourquoi les patients à risque doivent bénéficier d'une consultation médicale d'activité physique complète, avec un interrogatoire, un examen physique, une évaluation des risques et au besoin des examens complémentaires. Ainsi, le test d'effort est recommandé pour les seuls patients à risque cardiovasculaire élevé qui envisagent une activité sportive intense.
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