Lyme : le Cnge conseille de ne pas suivre les recommandations de la HAS
C’est un nouveau front qui se lève contre les recommandations qu’a récemment formulées la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la prise en charge de la maladie de Lyme et des autres pathologies à tiques.
Le Collège national des généralistes enseignants (Cnge) conseille en effet à tous les médecins "de ne pas suivre" la recommandation sur le Syndrome persistant polymorphe après possible piqûre de tique (Sppt) "puisqu’en l’état actuel de la science, elle ne s’appuie aucunement sur des données scientifiques valides" affirme-t-il. La HAS pourrait agir sous influence La Cnge critique le manque de concertation avec les médecins généralistes pour élaborer des recommandations les concernant : "la HAS persiste à élaborer des recommandations pour les généralistes sans leur en confier la responsabilité ni même consulter les universitaires et scientifiques de la discipline. Elle recrute des experts médecins généralistes à titre individuel sans lien structurel avec les universitaires de la discipline, et quand l’un d’entre eux est désigné par le Collège de la médecine générale, il est isolé et son avis n’est même pas pris en compte". Le Collège ne valide pas la création du Sppt, arguant que sa définition "s’inscrit dans l’histoire du refus d’accepter que des troubles somatoformes puissent ne pas faire l’objet d’un diagnostic étiologique précis. Hier syndrome de fatigue chronique ou fibromyalgie, aujourd’hui SPPT possiblement sans aucune preuve de piqûre de tique, ce refus crée la confusion, complique le travail des professionnels et aggrave le sort des patients". Pour le Cnge, la HAS pourrait agir sous influence : "ses conclusions incitent à penser que les opinions des groupes de pression poursuivant des intérêts particuliers ont été prises en compte aux dépens des données de la science et de l’approche centrée patient. Elles sont susceptibles d’induire les professionnels en erreur". Ce Sppt serait aussi susceptible d’entraîner "une escalade d’examens complémentaires", et " d’exposer les patients à une iatrogénie importante". Le Cnge a saisi son conseil scientifique pour évaluer de façon plus approfondie cette recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS).
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