"Ce nombre de dosages ne peut être expliqué par la recherche d’un diagnostic de scorbut étant donnée la très faible fréquence de sa survenue", confirme la Haute Autorité de santé (HAS), qui s’est donc penchée sur le sujet et a mené une enquête dans les établissements les plus prescripteurs. Cette étude a ainsi mis en évidence "un recours fréquent lors de bilans nutritionnels réalisés avant et après une chirurgie bariatrique, ou pour des patients atteints de maladie malabsorptive, dénutris, sous nutrition artificielle ou dialysés". La HAS a donc fait le point et rend aujourd’hui un avis sur l’intérêt du dosage de la vitamine C. Elle confirme qu’il n’est utile que pour confirmer un diagnostic de scorbut : "le recours au dosage de vitamine C doit être limité aux patients pour lesquels une carence vitaminique profonde et prolongée est suspectée du fait de l’existence de symptômes évocateurs de scorbut (principalement hémorragies diffuses, saignements des gencives, arthralgies, troubles de la cicatrisation)". Et ce, en particulier en raison de l’absence de standardisation du dosage, pouvant entrainer un risque de surdiagnostic. La HAS a aussi évalué l’indication du dosage de vitamine C dans les autres indications : chirurgie bariatrique, maladie malabsorptive, dénutrition, nutrition artificielle, dialyse. Elle conclut à l’absence d’intérêt du dosage dans ces situations. Elle souligne enfin que, de manière générale, "un apport de vitamine C sans dosage préalable est dans la majorité des cas adapté en présence d’une suspicion de carence". Cela doit s’effectuer par la restauration d’une alimentation équilibrée (fruits, légumes…) ou une supplémentation.
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