Fort l’an dernier d’une croissance de 6.7%, le marché pharmaceutique mondial pèse désormais 1.135 milliards de dollars, restant très concentré sur les Etats-Unis qui à eux seuls représentent 41.2% des ventes, pourcentage contrastant avec la part des Américains dans la population mondiale, soit moins de 4.5%.
Selon les résultats de l’étude annuelle produite par IQVIA (ex-IMS Health), 5 aires thérapeutiques concentrent un tiers du marché mondial mais 55% de sa croissance, ce sont l’oncologie (105 Mds US $), le diabète (80 Mds), les maladies auto-immunes (65), le traitement de la douleur (46) et les maladies respiratoires (43). En oncologie comme dans le domaine des maladies auto-immunes, ce sont les produits biologiques qui tirent la croissance, représentant désormais un quart du marché pharmaceutique mondial, les médicaments issus de la chimie étant en recul en valeur sous la pression des génériques. Parmi les principaux pays occidentaux, la France est le seul pays où le marché pharmaceutique n’augmente pas. Exprimé en prix fabriquant hors taxes, le marché français pesait l’an dernier 27.5 Mds d’euros dont 19.25 pour les ventes en officine et 8.23 pour les ventes hospitalières. Ces volumes sont en réalité moindres du fait des remises confidentielles concédées par les entreprises de santé, notamment dès lors que les ventes d’un produit dépassent un certain seuil. En 2018, le marché français devrait rester stable pour la 7e année consécutive, en dépit de l’arrivée de médicaments innovants, notamment en oncologie. Leur financement sera assuré par des baisses de prix (480 millions d’euros prévus dans la loi de financement de la sécurité sociale) et le développement des biosmilaires. La situation française est donc bien différente de celle observée chez ses voisins puisque l’Europe des 5 (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et France) a connu l’an dernier une croissance de 3%.
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