Les expériences animales suggèrent que la prise de pesticides à des concentrations correspondant à celles présentes dans l’environnement diminue le nombre de naissances vivantes. On ne sait pas si cela est le cas dans l’espèce humaine.
Afin d’examiner l’association entre la prise, avant la conception, de résidus de pesticides à l’occasion de la consommation de fruits ou de légumes avec les issues de traitement de l’infertilité en PMA, une étude a été menée portant sur 325 femmes qui avaient rempli un questionnaire alimentaire et qui ont, par la suite, eu 541 cycles de PMA dans le cadre de l’étude EARTH (Environment dans Reproductive Health), une étude de cohorte prospective menée dans un centre de fertilité aux Etats-Unis. On sait qu’aux Etats-Unis, l’utilisation de pesticides est beaucoup plus importante qu’en Europe et, selon l’origine et le type de fruits et légumes, il est possible d'évaluer la teneur en pesticides. Chez les 325 participantes d’âge moyen 35.1 ± 4, d’IMC, 24.1 ± 4.3 kg/m2, les prises moyennes de fruits et de légumes réputés contenir des quantités importantes de résidus de pesticides étaient de 1.7 ± 1 par jour et celles de fruits et légumes contenant de faibles quantités de pesticides de 2.6 ± 1.6 par jour. Une prise supérieure de fruits et légumes avec des résidus importants de pesticides était associée à une probabilité inférieure de grossesses cliniques et de naissances vivantes. En comparaison avec des femmes du quartile inférieur de la consommation de fruits et légumes à teneur importante en pesticides (< 1 prise par jour), les femmes du quartile supérieur (≥ 2.3 prises par jour) avaient une probabilité inférieure de 18 % de grossesse clinique et une probabilité inférieure de 26 % de naissance vivante. La consommation de fruits et légumes contenant des résidus à faible teneur en pesticides n’est pas associée de manière significative avec des issues de grossesses, après PMA. En conclusion, une consommation supérieure de fruits et légumes à teneur élevée en pesticides semble associée à une probabilité inférieure de grossesse et de naissance vivante après traitement de l’infertilité par PMA. Ces données suggèrent que l’exposition aux pesticides dans l’alimentation, même à partir de la consommation habituelle de fruits et légumes, pourrait être associée à des conséquences en termes de reproduction.
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