Edmond Rostand n’avait pas retenu qu’un nez pouvait aussi tenir lieu de baromètre doté d’une mémoire du climat passé. Et pourtant, comme le révèle un travail tout juste publié dans la revue Plos Genetics, la morphologie du nez est bien influencée par le climat !
Arslan A Zaidi et coll. de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) ont enrôlé dans leur étude 476 volontaires dont les racines familiales se situaient en Asie, en Afrique de l’ouest ou en Europe du nord. Des images en 3D de leurs visages ont été prises sous des angles divers puis analysées de manière à disposer pour chaque nez de mensurations aussi nombreuses que précises. Et sans surprise, certaines mensurations s’avèrent fort différentes selon les origines géographiques, la plus sensible aux différences étant la largeur de la base du nez et la largeur des narines. Selon les constatations faites par les auteurs de l’étude, les personnes dont les ancêtres vivaient sous un climat chaud et humide ont des narines plus larges que les descendants d’habitants des régions froides et sèches. Cette différence serait le marqueur d’un rôle bien particulier du nez, consistant à réguler la température et le degré d’hygrométrie de l’air inspiré. Ainsi, un nez fin, au contraire du nez épaté, permet de mieux réchauffer et humidifier l’air inspiré, ce qui est appréciable dans les régions où le climat est plutôt froid et sec !
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