Après s’être engagé à préserver la santé mentale des internes en mai dernier, le ministère de la Santé vient de lancer une grande enquête pour évaluer leur temps de travail hebdomadaire. Un questionnaire est à disposition des carabins, jusqu’au 27 septembre. "Tolérance zéro”, martèlent depuis plusieurs semaines Frédérique Vidal et Olivier Véran. S’ils ont conjointement signé, en mai, un grand plan d’action contre les risques psychosociaux des étudiants en santé, les ministres s’étaient également engagés à enquêter sur le temps de travail des internes. Lundi 26 juillet, un questionnaire créé dans le cadre d’une enquête nationale, en accord avec les fédérations hospitalières et représentants d’étudiants, a été lancé. Son objectif est d’évaluer “aussi précisément que possible” l’organisation des obligations de service et du temps de travail des étudiants de 3e cycle, “afin d’identifier les difficultés existantes pour mieux y remédier ensuite”. “Plus largement, cette enquête rejoint l’objectif de favoriser l’intégration des étudiants aux politiques relatives à la qualité de vie au travail dans les établissements qui les accueillent en stage”, précise le ministère de la Santé, qui édite le questionnaire.
Tous les internes sont donc appelés à répondre à une quarantaine de questions, construites autour de quatre thèmes : les obligations de service de jour, la permanence et continuité des soins, les congés, et le suivi et contrôle du temps de travail. Ils devront aussi évaluer, par exemple, combien de demi-journées d’activité, gardes incluses, ils ont fait en une semaine, s’ils ont bénéficié d’une vraie pause d’au moins 15 minutes par demi-journée, calculer leur volume horaire de travail en une semaine, estimer le temps de travail réel d’une demi-journée. Les internes devront aussi indiquer à quelle heure leurs gardes se terminent en général, le nombre d’internes sur les lignes de garde, s’ils ont pu poser leurs congés. Le ministère demande enfin aux internes d’indiquer si un tableau de service est établi par leur chef de service et s’ils sont associés au remplissage de ce dernier.
L’enquête sera ouverte aux internes jusqu’au lundi 27 septembre. Pour y participer, cliquez ici.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus