Santé respiratoire : de premiers Etats Généraux pour améliorer le diagnostic et la prise en charge
Le Pr Raherison-Semjen présidente de la Société de Pneumologie de Langue française a rappelé « que près de 10 millions de français sont aujourd’hui touchés par une maladie respiratoire chronique, et que leur incidence va continuer à croître du fait du réchauffement climatique, de la pollution, et de l’émergence de maladies infectieuses respiratoires ». Un collectif de 24 associations, qu’elles soient professionnelles ou constituées de patients, ont décidé d’essayer de mieux se faire entendre par les autorités. Dans cette optique, elles ont mis en place les 1ers états généraux sur la santé respiratoire. Un sondage Ipsos a permis d’identifier la perception des français vis à vis de ces pathologies et leur prise en charge, avec à la clé des résultats qui ont surpris le collectif. Des maladies mal connues par les patients Le Pr Raherison-Semjen souligne ainsi que, « la moitié des français interrogés ont des symptômes respiratoires quotidiens tels qu’essoufflement, toux, ronflements, mais sont non diagnostiqués ». Une méconnaissance des symptômes qui a pour corollaire que deux tiers des patients présentant des symptômes quotidiens et sévères n’en ont jamais parlé à un médecin. Le Pr Raherison-Semjen déplore que « le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic d’une maladie respiratoire quelle qu’elle soit est en moyenne d’environ 10 mois ». L’ouverture d’une plateforme en ligne « ma santé respiratoire 2022 » a permis le recueil de 450 contributions sur une dizaine de thèmes traitant de prévention, de prise en charge de maladies respiratoires à l’échelle territoriale, de reconnaissance du handicap, de soutien à la recherche. Les résultats présentés début décembre (l’intégralité est accessible sur le site de la SPLF) a conduit à 10 propositions rassemblées en trois piliers : prévenir et lutter contre les facteurs environnementaux, prendre en charge les maladies respiratoires tout au long de la vie, et lutter contre l’exclusion sociale et sanitaire sur l’ensemble du territoire. Un appel aux candidats aux élections présidentielles Ces propositions sont portées à la connaissance des candidats à l’élection présidentielle afin de faire entendre la nécessité de mettre en place une stratégie quinquennale visant à améliorer la prévention et la prise charge sociale et médicale des maladies respiratoires. Le collectif demande aux candidats à l’élection présidentielle d’organiser, dans les 100 premiers jours de mandat, une conférence nationale de santé environnementale et respiratoire afin de préparer un projet de loi-cadre.
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