"Ils ne sont que 29 ce semestre" : ce département alerte sur le manque d'internes
L'Indre souffre d'un manque d'internes. Ce semestre, seuls 29 apprentis médecins ont décidé de rejoindre ce département. Un chiffre insuffisant pour le Dr Hervé Mignot, président du Conseil territorial de santé de l'Indre, qui dénonce une situation "injuste".
Une profonde "injustice". C'est ce que ressent le Dr Hervé Mignot, président du Conseil territorial de santé de l'Indre. Ce semestre, moins de 30 internes ont décidé de réaliser leur internat dans ce département. "Ils sont 29 ce semestre ! En 2018, on en a eu jusque 42 ! Ca représente seulement 4% des internes de la région Centre-Val-de-Loire quand l'Indre-et-Loire en a 37% par exemple", tonne le praticien, interrogé par France Bleu Berry.
Plusieurs raisons expliquent ce nombre insuffisant d'internes. Parmi elles, le profil de ces apprentis médecins. Ces derniers ont "une trentaine d'années, ils sont en couple, voire en famille. Ils ont un appartement près de la faculté à Tours [qui se situe en Indre-et-Loire, NDRL]. Ils n'ont pas forcément de moyens de transport", avance Hervé Mignot. L'Indre compte, elle, trop peu de transports en commun, ce qui peut freiner ces internes.
"De la colère et de l'incompréhension"
Malgré la mise à disposition de solutions d'hébergement pour ces derniers, ainsi que la "qualité" des enseignements proposés, les places d'internat restent vacantes dans le département. Une situation qui limite, par la même occasion, les arrivées et installations de praticiens. "Nos derniers recrutements en psychiatrie sont d'anciens internes. On en a eu aussi aux urgences, mais également en médecine libérale", indique Evelyne Poupet, directrice du CH de Châteauroux.
Hervé Mignot estime, lui, que cette situation "génère de la colère et de l'incompréhension de la part des professionnels de santé et de la population". Le conseil territorial santé de l'Indre multiple pourtant les formations auprès des médecins pour leur permettre de devenir tuteur et d'accueillir des internes dans le département, rappellent nos confrères.
[avec France Bleu Berry]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus