Pour le député Guillaume Garot, à l’origine de la proposition de loi, le système de santé "craque de toutes parts". Cet élu PS souhaitait donc "mettre un coup d'arrêt" au problème de désertification médicale, qui constitue un "terrible échec collectif". Trouver un rendez-vous chez un ophtalmologiste dans les zones les plus défavorisées prend six mois en moyenne, contre deux heures à Paris en secteur conventionné, a-t-il assuré à titre d'exemple. Guillaume Garot proposait notamment d’"encadrer l'installation des médecins dans les zones où l'offre de soins est déjà suffisante" en y conditionnant l'installation des médecins libéraux, généralistes et spécialistes. Elle prévoyait aussi par exemple une "obligation exceptionnelle et transitoire" de présence en "zone sous-dense" pour les internes de médecine au cours de leur dernière année d'internat, puis dans les deux années qui suivent leur diplôme. Mais, sa proposition de loi, présentée dans le cadre d'une journée réservée au groupe socialiste, a été repoussée via des amendements de suppression venus de la majorité.
La ministre déléguée à l'Autonomie Brigitte Bourguignon a d’ailleurs répondu que "les solutions immédiates n'existent pas" et que la proposition de loi "ne propose pas les bonnes solutions". Elle a par ailleurs fait la liste des actions "structurantes" entreprises par le Gouvernement pour résoudre à terme ce problème. Elle a notamment mentionné la suppression du numerus clausus, le développement de la télémédecine, et les dispositifs en faveur de la revalorisation des métiers du soin. "Ce qui a été fait durant ce quinquennat dépasse largement le volume de ce qui a été fait, par-delà les alternances, de 2007 à 2017", a-t-elle estimé. [avec AFP]
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