Selon une enquête CSA pour le syndicat national des ophtalmologistes de France, le délai pour obtenir un rendez-vous s’établit désormais à 51 jours, contre 55 jours en 2019, et ce malgré l’épidémie de Covid-19. Le Snof note cependant une tension sur les rendez-vous nécessitant une prise en charge rapide. “La pandémie Covid-19 n’ont pas aggravé la situation”, s’est félicité le Dr Thierry Bour, président du syndicat national des ophtalmologistes de France, après les résultats d’un sondage mené auprès de plus de 2.800 spécialistes, entre le 16 et le 26 septembre. Malgré cette crise sanitaire d’ampleur inédite, les délais de rendez-vous ont, en effet, poursuivi leur baisse. Il faut désormais 51 jours pour obtenir un rendez-vous, tous motifs confondus, soit 7% de moins qu’en 2019. “On note plus particulièrement une nette amélioration des délais les plus longs, en secteur 1, des rendez-vous pris par internet et des régions les plus en difficultés”, explique le Dr Bour. Selon le syndicat, qui a également tenté de prendre un rendez-vous en ligne avec près de 4.600 praticiens, c’est dans le cas d’un contrôle périodique, que la baisse est la plus importante, passant de 68 à 61 jours par téléphone ou 53 jours par internet. Chez les ophtalmologistes conventionnés secteur 1, les délais médians passés de 60 à 45 jours en cas de contrôle périodique. “L’écart s’est ainsi considérablement réduit avec le secteur 2, passant de 24 jours d’écart en 2019 à seulement 4 jours” cette année. “Depuis 2017, les délais de rendez-vous ont en effet diminué d’un tiers”, a observé le président, soulignant l’efficacité des mesures prises ces dernières années, comme le “développement rapide du travail aidé depuis 2015”, “la pertinence de l’évolution des décrets des orthoptistes et des opticiens du dernier trimestre 2016”, ou encore la “stabilisation de la démographie des ophtalmologistes”. Des efforts sur la prise en charge rapide Une ombre persiste toutefois au tableau...
“La pandémie crée une tension pour les RDV nécessitant une prise en charge rapide”, a déploré le syndicat dans un communiqué. En effet, le délai d’obtention de rendez-vous en cas d’apparition de symptômes s’est élevé à 32 jours en moyenne,contre 27 il y a un an.
Par ailleurs, si les délais s'améliorent dans huit régions sur 13, comme en Bretagne (-79 jours) ou en Normandie (-45 jours), des disparités demeurent bien présentes. L’écart varie notamment du simple au triple entre l'Ile-de-France et l'Occitanie, dernière région dans tous les cas de figure. Pour atteindre l’objectif de “Zéro délai en 2022”, et notamment améliorer la couverture territoriale, le Snof insiste ainsi sur l’importance d’accroître la démographie des ophtalmologistes. Le syndicat, qui rappelle que certaines régions ne sont dotées que 8 professionnels pour 100.000 habitants, demande de fait l’ouverture de 200 postes d’internes chaque année durant les dix prochaines années, et le développement les stages en libéral.
La moyenne du délai de rendez-vous en #ophtalmologie est en baisse de 7 jours en 2020 par rapport à 2019 Des résultats qui vont dans le bon sens et qui montrent toute la pertinence des actions mises en place par le #SNOF #ZéroDélai pic.twitter.com/GQdcJydm8m
— SNOF (@snof_org) October 16, 2020
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