Ni sexe, ni violence : une charte éthique adoptée pour imposer le "respect" dans les blocs de l'AP-HP
Mardi 10 septembre, les membres de la commission médicale d'établissement de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont adopté à l'unanimité une "charte éthique de comportement au sein des blocs opératoires et sur les plateaux techniques interventionnels".
Violences verbales, remarques sexistes, empoignades, relations sexuelles consenties ou non… Alors qu'une nouvelle vague MeToo a déferlé sur l'hôpital au printemps dernier, la CME de l'AP-HP vient d'adopter une charte éthique pour enjoindre les personnels des blocs opératoires et des plateaux techniques interventionnels, "quel que soit leur niveau hiérarchique", à "garder une attitude professionnelle et calme" et à adopter une "conduite exemplaire, respectueuse et bienveillante".
Forme-t-on trop de médecins ?
Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Adoptée à l'unanimité
Cette charte, qui a été approuvée à l'unanimité, répond à un "besoin", assure le professeur Marc Samama, co-président de la commission des blocs et plateaux techniques au sein de la CME, dans Libération : "Il n’y a pas un fait mais des dizaines de faits. Il y a un mois, un de mes agrégés à Cochin a été suspendu pour avoir tenu des propos sexistes devant une étudiante en médecine. Il faut en finir avec ces comportements."
Les tensions dans les blocs opératoires, "services surpeuplés" où les interventions ne s'enchainent pas toujours comme prévu, "c'est historique", relève le Pr Marc Samama. Mais le "stress" et la culture carabine ne sont plus des excuses.
[avec Liberation.fr]
Articles associés
La sélection de la rédaction