En Seine-Saint-Denis, le Samu gère en moyenne 235 000 dossiers médicaux par an et trois fois plus d’appels. Pour que le service tourne normalement, estime la CGT, il faudrait 10 postes supplémentaires. Le syndicat exige l'ouverture d'une négociation "constructive" sur la situation des assistants de régulation médicale. Les recommandations professionnelles concernant le nombre d’appels par agent sont de 7,2 par heure, indique Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et délégué CGT. "Au Samu 93, nous sommes à près de 12 appels par heure", ajoute-t-il. "Dans un contexte de réduction des budgets, on travaille quasiment tout le temps en effectif minimum. Impossible dans ces conditions de respecter les critères qualité, qui veulent notamment qu’on décroche les appels en moins d’une minute. Les gens doivent attendre quatre à cinq minutes parfois… alors qu’il y a des cas graves", explique Raphaël Timon, ARM depuis dix-huit ans à Bobigny et délégué syndical CGT.
Après un premier rendez-vous la semaine dernière, direction et représentants syndicaux doivent se revoir cette semaine. Du côté de l’AP-HP, on indique "suivre les choses de près" sans plus de précision. Il y a un an presque jour pour jour, Naomi Musenga, jeune femme de Strasbourg (Bas-Rhin), était morte après avoir contacté le Samu. A cette époque, deux organisations nationales de médecins urgentistes avaient demandé au ministère de la Santé des moyens pour permettre à ce service de fonctionner correctement. [Avec Leparisien.fr]
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