Affaire des cabinets de conseil : le ministère de la Santé perquisitionné
Après la publication d’un rapport du Sénat sur "l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques", le ministère de la Santé a été perquisitionné, dans le cadre de l’information judiciaire, ouverte en 2022, pour favoritisme et recel de favoritisme.
Après la publication d’un rapport du Sénat sur “l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques”, le ministère de la Santé a été perquisitionné, dans le cadre de l’information judiciaire, ouverte en 2022, pour favoritisme et recel de favoritisme.
Ce mercredi dans la soirée, le journal Le Monde révélait qu’une perquisition avait eu lieu ce même jour, au ministère de la Santé. L’information a depuis été confirmée par une source judiciaire auprès de l’AFP.
Le ministère de la Santé n’a pas été le seul établissement impliqué puisqu’une autre administration ainsi que des lieux privés ont également été fouillés. Les perquisitions se sont terminées en fin d’après-midi, ce mercredi, et ont été menées par les gendarmes de la section de recherches et des juges d’instruction financier.
Cette fouille est intervenue à la suite de la publication d’un rapport du Sénat sur "l'influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques" et dans le cadre d’une information judiciaire, ouverte le 21 octobre 2022, pour favoritisme et recel de favoritisme. L’AFP révèle que, pour l’heure, aucune mise en examen n’a eu lieu.
Ces cabinets de conseils sont “intervenus sur la plupart des grandes réformes” du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, plus particulièrement dans la gestion de la crise sanitaire ou encore sur l’organisation de colloques, mentionne le rapport porté par Eliane Assassi (communiste) et Arnaud Bazin (LR). Le coût estimé pour les finances publiques avait grimpé de 900 millions d’euros en 2021, tous opérateurs publics confondus.
Ce texte, publié en pleine campagne présidentielle, avait soulevé de vifs débats. L’opposition accusait notamment le président-candidat à l’époque, de favoritisme en faveur de McKinsey. "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", avait-il suggéré le 27 mars.
Le 31 mars 2022, le parquet national financier (PNF), ouvre dans un premier temps une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à l’encontre de McKinsey. Six mois plus tard, les 20 et 21 octobre 2022, le PNF ouvre également deux informations judiciaires. La première "sur les conditions d'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022" d'Emmanuel Macron et la seconde sur des soupçons de "favoritisme".
Contacté par nos confrères de l’AFP, le ministère n’a pas souhaité répondre dans l’immédiat.
[Avec AFP]
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