Il faisait des radios sur ses stagiaires : un vétérinaire condamné pour harcèlement et exercice illégal de la médecine
Deux ans de prison avec sursis. C’est la peine dont a écopé mercredi 26 juillet un vétérinaire de Bouaye (Loire-Atlantique), pour harcèlement sexuel, pratique illégale de la médecine, et atteinte à l’intimité de la vie privée, relaie France Bleu.
L’affaire remonte à 2020, déroule le média. Une étudiante en école vétérinaire dénonce auprès de son établissement les gestes déplacés de son maître de stage à son encontre. Les enquêteurs, sur la base de centaines de clichés retrouvés sur l’ordinateur, établiront qu’une vingtaine de femmes ont été victimes du praticien.
Ce dernier, aujourd’hui âgé de 65 ans, aurait toujours procédé de la même façon, décrit France Bleu : il copine d’abord avec ses stagiaires, leur propose des séances photos habillées, puis parfois dénudées, dans des positions dégradantes. Certaines doivent aussi se déshabiller afin de faire des radios pour, expliquait-il, montrer des manipulations… Or le vétérinaire n’a pas le droit d’effectuer des radiographies sur des humains. L’homme leur fait aussi des massages, parfois en sous-vêtements, leur fait des avances.
Autant de “faits inacceptables”, a reconnu à la barre le mis en cause – qui dit suivre une psychothérapie depuis 3 ans –, expliquant qu’il n’avait “pas conscience du mal [qu’il] faisai[t]”. Le vétérinaire, qui a été autorisé à travailler jusqu’à la fin de l’année, devra verser 6 000 euros d’amende pour préjudice moral à trois victimes, et 700 euros à l’Ordre des vétérinaires, aussi partie civile.
[Avec France Bleu]
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