Le laboratoire Merck a annoncé exclure de revenir à l'ancienne formule du Levothyrox, alors que la polémique en France sur les effets secondaires de sa nouvelle version s'intensifie.
"Il n'est pas du tout question de revenir à l'ancienne formule" du Levothyrox, a déclaré à l'AFP une porte-parole de la filiale France du groupe allemand Merck KGaA. "Nous comprenons la détresse des patients, mais il n'y a pas de solution miracle. Il faut voir avec son médecin s'il y a un besoin de nouveau dosage, et si ce n'est pas le cas, il faut attendre que le corps s'habitue" à la nouvelle formule, a ajouté cette porte-parole. La nouvelle formule de ce médicament a été élaborée "à la demande de l'ANSM", l'Agence nationale de sécurité du médicament, et "dans l'intérêt du patient", car elle permet d'avoir une teneur en principe actif "beaucoup plus stable" que précédemment, sur la durée et d'un lot à l'autre, a-t-elle rappelé. "A ce stade il n'y a aucun effet indésirable dont la cause est liée au médicament. Les symptômes relatés sont classiques d'un dysfonctionnement thyroïdien, lié à une quantité de principe actif moins importante" dans la nouvelle version, ce qui peut "dérégler" certains patients, a-t-elle encore expliqué. La principale pétition en ligne citoyenne circulant depuis fin juin pour exiger un retour à l'ancienne formule, ou la mise à disposition des deux, avait dépassé les 200.000 signatures mercredi en fin d'après-midi. Depuis la commercialisation du nouveau Levothyrox ce printemps, 5.000 déclarations d'effets indésirables ont été enregistrées, selon l'ANSM, précisant qu'il est encore trop tôt pour savoir combien sont réellement liées au traitement. [Avec AFP]
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