Une deuxième vague "pire que la première" ? La mise en garde du patron de l'AP-HP

23/10/2020 Par Marion Jort
Santé publique

Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, a estimé vendredi 23 octobre "possible" que la "deuxième vague" du Covid-19 en France "soit pire que la première", soulignant que la situation était "redoutable pour chacun d'entre nous".   Invité de RTL ce vendredi, Martin Hirsch n’a pas mâché ses mots. “Il y a eu la perception depuis quelques mois que soit la 2e vague n'existait pas, soit que c'était une vaguelette. La situation est l'inverse: il est possible que la deuxième vague soit pire que la première", a estimé le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) avant d’ajouter : "Pour l'instant, nous ne sommes que dans un mouvement ascendant dans de nombreuses régions", ce "qui qui rend effectivement les choses redoutables".  Alors que le nombre de personnes contaminées en France en 24 heures a dépassé la barre des 40.000, Martin Hirsh a donné des précisions sur le profil des patients admis en réanimation dans les hôpitaux de l’AP-HP. Selon lui, leur âge médian est de 62 ans. "On a comme malades un certain nombre de jeunes qui ont des facteurs de risque, le père contaminé par son enfant, le père de ce père qui a reçu peu de visites, s'est isolé, faisait attention mais quand même son fils d'une cinquantaine d'années est venu le voir...", a-t-il énuméré.

Martin Hirsch a également confirmé que des congés avaient été déprogrammés pour nombre de personnels de ses hôpitaux, à l'approche de la Toussaint. "Mais pour d'autres, on a préféré qu'ils prennent des vacances maintenant, avant ce mois de novembre redoutable", a-t-il indiqué. Évoquant une moyenne de 30.000 cas par jour, Martin Hirsch a fait valoir que "la réalité est bien supérieure, ça c'est ceux qu'on dépiste". "Il y a beaucoup de personnes positives, contaminantes, qui sont dans la rue sans le savoir et sans que personne ne le sache, probablement trois fois plus que ces 30.000 cas (...) Le virus est redoutable (...), on peut l'empêcher de circuler mais en faisant beaucoup plus attention que ce qu'on fait aujourd'hui", a-t-il rappelé.

[avec AFP et RTL]

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