des élus s'insurgent sur la suppression du groupe d'études sur le VIH à l'Assemblée
"C'est un signal alarmant" : des élus s'insurgent de la suppression du groupe d'études sur le VIH à l'Assemblée
Des élus s'indignent dans une tribune, publiée dans Libération, de la suppression du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur le VIH et le sida. Ils dénoncent "un signal alarmant" et un "désengagement institutionnel".
des élus s'insurgent sur la suppression du groupe d'études sur le VIH à l'Assemblée
Alors que l'Assemblée nationale doit officiellement renouveler la liste de ses groupes d'études, celui portant sur le VIH et le sida ne sera pas reconduit. Une décision incompréhensible, à l'heure où "5 000 contaminations ont lieu chaque année et que plusieurs milliers de Français vivent dans la stigmatisation", s'insurgent des élus dans une tribune, parue vendredi 13 décembre dans
Libération.
La sénatrice de Paris, Anne Souyris, le député du Calvados Arthur Delaporte, et l'adjoint à la mairie de Paris et président des Elus locaux contre le sida, Jean-Luc Romero-Michel, dénoncent "un signal alarmant témoignant d'un désengagement institutionnel [qu'ils] refus[ent] d'accepter".
"Le relais d'une volonté polique"
Pour ces élus, "supprimer [ce] groupe d'études, c'est retirer des moyens humains et financiers pour travailler" sur le sujet du VIH et du sida. "Ce n'est pas un simple lieu de discussion, insistent- ils, mais le relais d'une volonté politique qui, au fil des ans, a permis des progrès décisifs : la généralisation de la Prep [ou prophylaxie pré-exposition, c’est-à-dire la prise régulière d’une molécule antisida pour empêcher la contamination par le VIH, ndlr], la simplification de l’accès aux traitements, la lutte contre les discriminations dans l’accès aux soins."
De plus, les trois élus signataires de cette tribune rappellent le "cadre de travail" important que permet un tel groupe d'études, "où les associations de terrain et société savantes" peuvent "être auditionnées pour éclairer les débats et la représentation nationale".
Ne pas renouveler cet espace de travail est donc, pour les trois élus, "une trahison envers toutes les personnes vivant avec le VIH et les associations qui, depuis des décennies, luttent sur le train, mais aussi l'abandon d'une lutte contre une épidémie encore dévastatrice aujourd'hui". "Ce n'est pas l'heure du désengagement, mais celle d'une mobilisation renforcée", écrivent-ils. "Le VIH-sida reste avant tout un combat politique et le silence tue toujours", poursuivent-ils dans cette tribune.
"Nous comptons sur vous, membres du bureau de l’Assemblée nationale, pour revenir sur cette décision, injustifiable d’un point de vue épidémiologique, et contre-productive en termes de prévention. Le groupe d’études VIH-sida à l’Assemblée nationale est un atout précieux pour en finir avec le VIH d’ici à 2030, comme la France s’y est engagée, ne le sacrifiez pas !"
[Avec Libération]
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