Grève des IVG : des féministes assiègent l'Ordre pour réclamer des sanctions contre le Syngof
Une vingtaine de militantes féministes ont envahi lundi le siège du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) pour réclamer des sanctions contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui ont menacé la semaine dernière d'arrêter de pratiquer l'IVG s'ils n'étaient pas reçus au ministère.
"Libérez nos IVG", scandaient les manifestantes rassemblées au siège parisien de l'Ordre lundi, tout en brandissant des pancartes "Simone n'est plus là mais nous on veille" ou encore "Un conseil, mettez de l'ordre". Ces militantes reprochent à l'Ordre de s'être contenté de condamner par communiqué la menace d'arrêter les IVG, jugée "totalement contraire à la déontologie médicale", formulée la semaine dernière par des élus du Syngof dans une newsletter. D'après la militante féministe Anaïs Leleux, près de 12 000 personnes ont envoyé un mail à l'Ordre des médecins pour demander "les sanctions qui s'imposent", selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l'origine d'une vive polémique en septembre lorsqu'il avait assimilé l'IVG à un "homicide".
C'est le secrétaire général du Cnom, le Dr Walter Vorhauer, qui a reçu les militantes après leur irruption au siège. "Vous vous trompez de cible", a-t-il lancé. Le communiqué du Syngof "est scandaleux", a-t-il reconnu, "mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça". Le Cnom ne peut pas "s'auto-saisir", a expliqué le secrétaire général : il revient d'abord aux instances départementales d'examiner d'éventuelles plaintes contre des praticiens. [avec AFP]
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