La CSMF n'a pas signé la convention – elle est le seul syndicat dans ce cas désormais. Mais, comme la loi l'autorise, elle se rendra jeudi 18 janvier à la CNAM pour prendre part aux négociations sur la télémédecine et la compensation de la hausse de la CSG pour les médecins libéraux, aux côtés de la FMF, du SML, de MG France et du BLOC. Une assemblée générale de la Confédération décidera, en mars du devenir de la centrale en regard de son statut conventionnel.
Elu en 2014, le Dr Jean-Paul Ortiz postulera devant son assemblée générale, en mars prochain, pour un deuxième mandat à la tête de la Confédération, centrale divisée entre ses généralistes (qui avaient voté pour la signature conventionnelle en 2016) et ses spécialistes, très majoritairement contre. Mais nous n'en sommes pas là. Lors de la cérémonie des vœux, mercredi 17 janvier, le président s'est félicité du changement de climat inédit, depuis l'accession "inattendue" au pouvoir d'un jeune président de la République, et l'arrivée "après la longue glaciation" du quinquennat Touraine, d'une ministre de la santé médecin qui s'est montrée "courageuse", et a su renouer avec l'écoute et le dialogue "tenir un langage, certes, volontariste, mais que les médecins comprennent". Un changement de climat qui a mis un point final aux années de guérilla passées, grâce à la mise à mort du tiers payant généralisé et obligatoire, voulu par Marisol Touraine, combattu par la CSMF, et abrogé en "généralisable" par Agnès Buzyn. Aujourd'hui, la centrale syndicale se retrouve dans les quatre axes qui forment la stratégie nationale de santé qui vient d'être présentée : prévention, lutte contre les inégalités sociales, qualité, sécurité et pertinence des soins et enfin, innovation. Mais le syndicat insiste pour que le système de santé soit recentré sur les soins de ville "l'implication des médecins libéraux dans la réussite de ces objectifs est essentielle, mais mérite d'être pleinement reconnue. Ils doivent en avoir les moyens" a souligné le président de la CSMF. Qui formule des vœux de "dialogue et de confiance" pour l'année 2018. La centrale a donc déposé les armes, mais à l'orée des négociations, demande des preuves du retour effectif de la confiance. Il y a d'abord ces préalables posés : abandon du tiers payant généralisé, suppression de l'article 99 de la loi de financement de la sécurité sociale 2017 (qui permet au directeur de la CNAM de faire unilatéralement évoluer le montant de certains actes techniques), et des mesures innovantes pour la médecine libérale. C'est sur ce dernier point que les négociations autour de la télémédecine seront déterminantes. "Elles doivent être le préalable à des innovations organisationnelles", explique le président, permettant la délégation de tâches et les pratiques avancées, et un meilleur accès aux soins y compris dans les zones fragiles, "sans dérives commerciales.". Les modes de rémunération devront être "à la hauteur de cette évolution majeure", soit une consultation de base pour un avis ponctuel et court et un acte mieux valorisé, "à l'instar de ce qui se fait pour les consultations complexes et très complexes" pour un examen approfondi sur la base d'un dossier complexe. Des aides à l'équipement des cabinets médicaux et à la formation, d'un montant d'environ 1 000 euros par an, incluses dans le forfait structure, sont également jugées indispensables.
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