La publication du rapport de l'IGAS sur la mise en place du tiers payant conforte la centrale dans son refus d'un tiers payant obligatoire et généralisé. Pour la CSMF, il doit rester "généralisable", possible et non obligatoire.
Les inspecteurs de l'IGAS ont relevé que le tiers payant avec l’assurance-maladie obligatoire comporte encore des rejets, estimés à 1 % des actes. Ils ont également noté que la mise en place avec les complémentaires n’est pas effectif, les outils n'étant déployés que fin 2019 au mieux. Autant de remarques que la centrale a fait valoir depuis 2015, pour justifier son refus du TPG. "Marisol Touraine voulait un tiers payant complet et généralisé - assurance-maladie obligatoire et assurances complémentaires -, avec une mise en place au 1er novembre 2017 : ce rapport confirme que cela n’était qu’un doux rêve inaccessible !" se félicite la CSMF. Le syndicat rappelle en outre que le conseil constitutionnel avait censuré l'article de la loi de santé concernant la mise en place du tiers payant obligatoire pour les organismes de protection complémentaire, qui relèvent du privé. Le syndicat rappelle son accord pour le tiers payant social destiné aux populations défavorisées, son attachement à un tiers payant avec l’Assurance maladie oblig atoire, laissé à la discrétion du médecin, "qui se développera d’autant plus facilement qu’il sera simple, fiable et ne comportera aucun rejet" et enfin, son attachement à la possibilité de dispense d’avance de frais pour tout patient, sous la forme d’un paiement monétique à débit différé santé. Alors que le ministère de la Santé vient de donner un nouveau calendrier de montée en charge du dispositif, la CSMF prévient qu'elle sera "particulièrement vigilante sur les orientations qui seront données dans les semaines qui viennent et continuera à refuser toute obligation qui accroîtrait encore la dérive bureaucratique du métier médical".
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