Banderole sexiste lors d'une soirée étudiante à Tours : une enquête pénale ouverte
Une enquête pénale a été ouverte après le déploiement d'une banderole sexiste lors d'une soirée d'étudiants en médecine à Tours, a annoncé mardi 1er octobre la procureure de la République. L'université de Tours a également indiqué avoir été alertée d'actes de bizutage et d'agressions sexuelles lors de soirées.
Après le déploiement d'une banderole à caractère sexiste lors d'une soirée d'étudiants en médecine mi-septembre à Tours, une enquête pénale a été ouverte, a-t-on appris mardi 1er octobre. "Suite à [un] signalement article 40 du code de procédure pénale", la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard, a indiqué sur le réseau social X avoir "ouvert une enquête pénale confiée à la DIPN de Tours, direction interdépartementale de la police nationale".
Condamnant "avec la plus grande fermeté" le déploiement de cette banderole par des étudiants en médecine lors d'une soirée organisée sur les bords de la Loire, l'université de Tours avait annoncé fin septembre avoir adressé un signalement auprès de la procureure. L'établissement se disait, par ailleurs, "résolue à engager les actions nécessaires pour faire sanctionner les responsables".
Sur cette banderole polémique, dont une photo a été relayée sur le réseau social Instagram et repérée par France Bleu Touraine, apparait la peinture d'une femme nue. D'apparence inconsciente, elle est plongée dans un verre à cocktail ; un pénis et des gouttes de sperme sont représentés au-dessus d'elle. Enfin, des lettres noires forment l'inscription "GHBItes", un jeu de mot en référence au GHB, aussi nommée "drogue du violeur". La banderole était portée par des étudiants et étudiantes en médecine.
D'autres actes de bizutage et d'agressions sexuelles
La cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de l'université de Tours a été alertée le 17 septembre de la présence de cette banderole, la veille, lors d'une soirée étudiante, indique l'établissement dans un communiqué, diffusé mardi 1er octobre. L'université précise également avoir "reçu d'autres alertes concernant des actes de bizutage et d'agressions sexuelles commises lors de soirées étudiantes en médecine".
De plus, l'établissement annonce avoir saisi "les autorités compétentes afin qu'une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires soit diligentée". Dans l'attente des conclusions de cette enquête et d'éventuelles sanctions, des "mesures conservatoires ont été prises" pour éviter que de tels comportements ne se reproduisent, insiste l'université tourangelle. "Ainsi, il a été décidé de surseoir à la labellisation, par l’université, de l’Association des Carabins de Tours (ACT). En conséquence, l’université n’examinera pas les nouvelles demandes de subvention de l’ACT", annonce-t-elle.
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