Alimentation des enfants de 4 à 11 ans : le point sur les nouvelles recommandations
Les nouveaux repères nutritionnels pour les enfants de 4 à 11 ans sont axés sur la consommation de fruits et légumes, les produits laitiers, le gouter, et la taille des portions.
Santé publique France (SPF) vient de publier ses nouvelles recommandations concernant l’alimentation des enfants de 4 à 11 ans. Avec, à la clé, plusieurs nouveaux messages précis de prévention que SPF souhaite diffuser le plus largement possible auprès des parents. Il s’agit, pour l’agence sanitaire, de « fixer des repères et des habitudes qui resteront à l’âge adulte ». Pour cela, elle assortit ce document de plusieurs outils pratiques.
Ces recommandations sont issues des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Globalement les recommandations nutritionnelles pour les enfants sont « identiques à celles des adultes », mais il existe « quelques préconisations spécifiques » confirme SPF. Les auteurs soulignent en particulier, l’importance des fruits et légumes. Il est ainsi recommandé d’habituer les enfants à manger chaque jour des fruits et légumes aux repas « qu’ils soient frais, surgelés ou en conserve, crus ou cuits, nature ou préparés », pour atteindre progressivement les 5 portions des adultes. Attention cependant aux jus de fruit, qui contiennent beaucoup de sucres, et peu de fibres, et ne comptent donc pas comme une portion. Ils doivent être consommés en quantité limitée : 1/2 verre par jour maximum avant 11 ans, et un verre après 11 ans.
Trois produits laitiers par jour sont préconisés, contre 2 pour les adultes). Les enfants ont, en effet besoin d’un fort apport en calcium. A savoir, « les enfants de moins de 5 ans ne doivent pas consommer de lait cru ni de fromages au lait cru (sauf emmental ou comté), en raison des risques infectieux ».
Il est important aussi de limiter les sucres et graisses au gouter, en faisant attention aux viennoiseries ou autres gâteaux, et en proposant plutôt « du pain avec quelques carrés de chocolat ou un peu de beurre ou de confiture, un fruit frais ou une compote ou un produit laitier ». Dans ce domaine, le Nutri-Score peut constituer une aide pour éliminer les biscuits les plus mal notés.
Les auteurs des recommandations attirent aussi l’attention sur la nécessité de maitriser les portions, en fonction de l’âge. Ainsi, entre 4 et 6 ans, les portions proposées doivent correspondre généralement à la moitié de celle d’un adulte (un demi-steak, un œuf au lieu de 2, …). Puis, elles doivent augmenter progressivement. Et ce n’est qu’après 11 ans qu’elles rejoignent celles d’un adulte.
Le texte rappelle aussi quelques règles concernant les modes d’alimentation et, en particulier, l’importance de favoriser au maximum les interactions parents/enfants, en mangeant et cuisinant ensemble à table, et en évitant les écrans. Aussi « il convient de faire confiance à l’appétit de l’enfant et de ne jamais le forcer à manger ».
Pour faire connaître ces bonnes pratiques, Santé publique France a mis au point des outils et supports pédagogiques : en particulier un guide, des vidéos pédagogiques, ainsi que des recettes « à 4 mains ».
« Les recommandations alimentaires pour les enfants de 4 à 11 ans peuvent faire l’objet d’une certaine méconnaissance ou d’idées préconçues. Si les parents tendent à évoquer naturellement le sujet avec les professionnels de santé pour les tout-petits, c’est moins le cas quand les enfants commencent à grandir. Avec cette campagne, l’objectif est simple : faciliter l’adoption de ces bonnes pratiques dans le quotidien des foyers pour, à terme, diminuer l’incidence des pathologies pouvant être induites par des comportements alimentaires non adaptés », déclare Anne-Juliette Serry, responsable de l’Unité Nutrition et Activité physique de SPF.
Références :
Communiqué de Santé Publique France (10 septembre)
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus