La vaste étude Exscel démontre la sécurité de l’exénatide en termes de risque cardiovasculaire.
L’utilisation de l’exénatide, un agoniste du glucagon like peptide 1 (GLP-1) chez les patients diabétiques de type 2, y compris ayant des antécédents cardiovasculaires, n’augmente pas le risque cardiovasculaire mais ne le diminue pas non plus. C’est ce qui ressort de l’étude Exscel (EXenatide Study of Cardiovascular Event Lowering, New England Journal of Medicine, 14 septembre 2017) à Lisbonne. Il s’agit d’une vaste étude de morbi-mortalité qui a inclus 14 752 patients diabétiques de type 2, dont 10 782 (73,1 %) avaient des antécédents cardiovasculaires. Le suivi médian a été de 3,2 années. Ces patients ont été randomisés en 2 groupes : l’un pour recevoir une injection sous-cutanée de 2 mg par semaine d’exénatide à libération prolongée (7356 patients) et l’autre pour recevoir une injection de placebo par semaine (7396 patients), dans les deux cas en plus de leur traitement habituel. Il s’agissait d’évaluer les effets cardiovasculaires de cette adjonction, effets qui ne sont pas connus. L’hypothèse formulée était que l’exénatide pourrait être non inférieure au placebo en termes de sécurité (en n’augmentant pas le risque cardiovasculaire par rapport au placebo) et supérieure en termes d’efficacité (en réduisant le risque cardiovasculaire par rapport au placebo). Le critère primaire était un critère composite : première survenue d’un décès d’origine cardiovasculaire, d’un infarctus du myocarde (IDM) non fatal ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC) non fatal. Pas plus efficace que le placebo sur les événements cardiovasculaires De fait, un événement du critère primaire est survenu chez 839 patients (11,4 %) du groupe exénatide et chez 905 patients (12,2 %) du groupe placebo. L’analyse en intention de traiter a donc indiqué que l’exénatide, administrée une fois par semaine, a été non inférieure au placebo en ce qui concerne la sécurité (p < 0,001) mais n’a pas été supérieure au placebo en ce qui concerne l’efficacité (p = 0,06). Les taux de décès de cause cardiovasculaire, d’IDM fatals ou non fatals, d’AVC fatals ou non fatals, d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque, d’hospitalisations pour syndrome coronaire aigu, étaient aussi similaires dans les 2 groupes. Et sur le plan global de la tolérance, l’incidence des pancréatites aiguës, des cancers pancréatiques, des carcinomes thyroïdiens médullaires et d’autres événements indésirables sérieux n’ont pas différé non plus significativement entre les deux groupes. Cet essai a donc atteint son objectif primaire de sécurité mais pas son objectif d’efficacité. "Les résultats de cette étude montrent que l’exénatide n’a pas d’effet secondaires sur l’état cardiovasculaire des patients, ce qui signifie qu’il peut être utilisé en toute sécurité chez les patients diabétiques de type 2 qui ont un large éventail d’antécédents cardio-vasculaires. Et il ne semble pas qu’il existe une augmentation du risque d’hypoglycémie", a commenté le Pr Rury Holman (Royaume-Uni).
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