Le candidat-vaccin de Sanofi-GSK, efficace en rappel contre Omicron
Ainsi, dans la première étude, VAT02, le candidat-vaccin a induit, à J15 post-vaccination, une augmentation significative des titres d’anticorps neutralisants. Mais surtout, cette hausse a été constatée contre plusieurs variants préoccupants et en particulier contre Omicron : 15 fois contre le virus parent D614, 30 fois contre la souche Bêta, mais aussi 40 fois contre la souche BA.1 de Omicron, chez des adultes primo-vaccinés par des vaccins à ARNm. Par rapport à la souche originelle du virus (D614), le candidat-vaccin de rappel a doublé le nombre d’anticorps neutralisants contre les sous-lignées BA.1 et BA.2.
La deuxième étude, Coviboost (VAT013), a été menée par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), sur un total de 247 sujets. Elle a permis de montrer que ce candidat-vaccin de nouvelle génération, utilisé en rappel après deux doses de Comirnaty, était plus efficace que le rappel par une troisième dose de Comirnaty ou le vaccin de Sanofi de première génération, sur la réponse immunitaire (mesurée par les titres d’anticorps neutralisants générés). Ceci du fait que ces deux produits ciblent la souche originelle du Sars-CoV-2. Ainsi, la proportion de participants dont les titres d’anticorps neutralisants a augmenté d’au moins 10 fois en 10 jours était de : 76,1% pour le vaccin nouvelle génération de Sanofi-GSK, contre 63,2 % pour le vaccin de rappel D614 de Pfizer-BioNTech, et 55,3% pour le vaccin de rappel D614 de première génération de Sanofi-GSK.
L’efficacité était maintenue contre le variant Omicron BA.1, les réponses les plus fortes ayant été observées avec le candidat-vaccin nouvelle génération de Sanofi-GSK.
Dans ces deux études, la tolérance a été bonne et le profil de sécurité favorable. "Dans le cadre de l’étude VAT02 Cohorte 2, un faible nombre de réactions de grade 3 (moins de 4%) ont été rapportées, toutes transitoires et sans gravité", précise le laboratoire.
Pour Thomas Triomphe, vice-président exécutif de Sanofi Vaccins, "le virus du Covid-19 continue d’évoluer et l’émergence de nouveaux variants conjuguée à l’affaiblissement de l'immunité devrait nécessiter l’administration de doses de rappel, du moins auprès de certaines populations. Le variant Bêta exprime des mutations similaires dans de multiples variants préoccupants, dont Omicron, tant et si bien que notre candidat-vaccin a le potentiel de conférer une protection étendue contre de multiples souches du virus du Covid-19. Les données relatives à la neutralisation croisée tirées de l’étude indépendante menée par l’AP-HP nous donnent à penser que le vaccin de rappel nouvelle génération pourrait avoir un rôle important à jouer dans le cadre des campagnes de vaccination publiques. Nous sommes impatients de soumettre ces données aux différentes autorités de santé dans le monde."
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