Dans un contexte de canicule et de pénurie de médecins, le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux regrette que ces derniers ne soient pas plus sollicités alors qu'ils sont “volontaires pour répondre à une demande émise par les Samu/SAS pour se rendre au domicile des patients”. Alors que quatre départements viennent d’être placés en alerte rouge par Météo France et que 49 sont en vigilance orange canicule, le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) regrette que les services de santé soient actuellement “dans l’impasse”. Rappelant que les professionnels de santé sont “au bord de l’implosion”, que “les urgences ferment” et que les médecins en congé n’ont “souvent pas de remplaçant”, le syndicat estime aberrant “que le dispositif d’appels aux IDEL volontaires pour répondre à une demande de soins non programmés n’est plus ou peu exploité”. Pourtant, écrit-il dans un communiqué, “un arrêté du 27 avril dernier avait pourtant prolongé certaines mesures de la ‘mission flash’ sur les urgences et les soins non programmés dont les astreintes des infirmiers libéraux volontaires pour répondre à une demande émise par les Samu/SAS permettant de se rendre au domicile d’un patient”. Le Sniil insiste également sur le fait que les Idel “ne savent plus comment orienter leurs patients souffrant de déshydratation” sur le terrain avant de citer le cas de la Nouvelle Aquitaine, qui a décidé de ne pas reconduire ce dispositif malgré sa forte fréquentation touristique. “Une décision en totale incohérence vis-à-vis des besoins de la population”, juge le Sniil.
Conséquence : “face à un patient souffrant de déshydratation, l’Idel n’a pour seul recours que d’appeler le 15, qui fera lui-même appel à SOS Médecin ou aux urgences, des services déjà saturés”, regrette le syndicat qui demande donc à Aurélien Rousseau d’agir “rapidement” à la pérennisation du dispositif d’astreinte des Idel. Il défend enfin l’accès direct “pour intervenir sans la nécessité d’une prescription médicale”.
La sélection de la rédaction
Pensez-vous que l'accès direct aux IPA et kinés permettra d'améliorer l'accès aux soins ?
Karine Ruatta
Non
Je ne pense pas que cela soulage quiconque : les paramédicaux ont énormément d’attente. Je suis orthophoniste, je travaille essen... Lire plus