Les premiers résultats de l’étude, encore en attente de validation pour publication, ont été dévoilés au Congrès des urgentistes ce jeudi. Près de 1600 patients, âgés de plus de 75 ans ont été suivis en décembre dernier dans 97 services d’urgences de France.
En pleine épidémie de grippe, Covid et bronchiolite, les services étaient saturés et nombre de patients ont passé la nuit sur un brancard. Sur le groupe étudié, 707 personnes ont passé au moins une nuit sur un brancard, et les 891 autres ont pu avoir un lit dans un service classique.
"Les résultats sont impressionnants", explique Yonathan Freund, médecin urgentiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, et auteur principal de cette étude. "La surmortalité est de 46%, presque 50% donc, si vous avez passé une nuit sur un brancard aux urgences. Pire, si on s’intéresse plus spécialement aux patients âgés qui ont une autonomie limitée, donc encore plus fragiles, ces patients-là meurent près de deux fois plus s’ils passent une nuit sur un brancard plutôt que dans un lit d’hospitalisation classique". Yonathan Freund dresse plusieurs implications possibles et très concrètes : "retard pour administrer les médicaments, soins moins fréquents, situation d’inconfort, état cognitif dégradé, etc.".
[avec franceinter.fr et leparisien.fr]
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